Suisse

Yannick Buttet condamné pour attouchements et propos grossiers

22.11.2021 12h24

Yannick Buttet condamné pour attouchements et propos grossiers

Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le ministère public valaisan a jugé coupable l'ancien président de Collombey-Muraz Yannick Buttet d'attouchements et de propos grossiers à l'encontre de Laude-Camille Chanton. L'ex-conseiller national PDC ne devrait pas contester l'ordonnance pénale.

Yannick Buttet a été reconnu coupable, le 4 novembre 2021, par ordonnance pénale de 'désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel (art. 198 al. 2 CP)', indique à Keystone-ATS le ministère public valaisan, confirmant une information publiée sur Rhône FM et Le Nouvelliste. Il écope de 45 jours-amende, avec sursis pendant 4 ans, et d'une amende.

'Le sursis d'une précédente affaire a été révoqué et les frais de l'enquête pénale, ainsi que les frais d'avocat de la plaignante Laude-Camille Chanton, ont été mis à charge de Yannick Buttet', précise l'avocat de cette dernière dans un communiqué. La plainte pénale déposée par l'ancien parlementaire pour diffamation a, elle, été classée sans suite.

Contacté, Yannick Buttet n'a pas répondu aux sollicitations de Keystone-ATS. Dans les médias locaux, il affirme toutefois qu'il ne contestera pas cette ordonnance pénale. 'Je ne suis plus un personnage public désormais, je ne ferai plus de commentaires sur cette affaire', a-t-il indiqué à Rhône FM.

Eté 2020

Les faits au coeur de cette affaire remontent à l'été 2020. L’ancienne présidente du conseil général de Monthey Laude-Camille Chanton avait dénoncé début août dans un témoignage au Nouvelliste les gestes déplacés et les propos sexistes tenus par Yannick Buttet sous l’effet de l’alcool. 'À plusieurs reprises et malgré mes remontrances, il a passé ses mains sur mon dos, mon cou et mes cuisses'.

A la suite de cette affaire, Yannick Buttet avait renoncé à se présenter aux élections communales. De son côté, Laude-Camille Chanton n'avait pas été réélue au législatif de Monthey. Lundi, dans son communiqué, cette dernière se déclare 'soulagée' que cette 'affaire douloureuse, qui a eu des conséquences importantes sur sa santé' arrive à son terme. 'La page est actuellement tournée'.

Pas sa première condamnation

Ce n'est pas la première condamnation de Yannick Buttet. L’ancien conseiller national avait été condamné en 2018 à 30 jours-amende avec un sursis de deux ans par ordonnance pénale pour contrainte et appropriation illégitime après une plainte pénale de son ancienne maîtresse. Révélée en automne 2017, cette première affaire, complétée par des témoignages de femmes et d’élues fédérales, avait coûté à Yannick Buttet plusieurs mandats politiques.

Il avait successivement démissionné du Conseil national, de la vice-présidence du PDC suisse, de la vice-présidence de la Société suisse des officiers. Yannick Buttet avait repris sa fonction de président de la commune de Collombey-Muraz le 1er février 2018, après un arrêt-maladie de deux mois.

/ATS