Genève

Éric Zemmour à Genève: retour sur deux semaines mouvementées

24.11.2021 16h26 Julie Zaugg

SUISSE TAG ANTI ERIC ZEMMOUR SUISSE TAG ANTI ERIC ZEMMOUR

La venue d’Éric Zemmour à Genève est source de polémiques. Depuis l’annonce de sa potentielle visite, la tension n’a cessé de croître. Aujourd’hui confirmée, la lutte antifasciste est lancée.

Voilà deux semaines que les hostilités sont lancées à l’encontre d’Éric Zemmour. D’abord via des tags sur divers bâtiments de la Ville. Des phrases-chocs, vite transformées en menaces dirigées vers le polémiste français.  En ligne, des pétitions de partisans et opposants jouent des coudes pour obtenir des signatures. 

Viendra-t-il vraiment et si oui, où sera-t-il accueilli? C’est la question que tout le monde se posait, quand la rumeur est apparue. Réponse, pas dans une salle municipale de la Ville en tout cas. Le Conseil Administratif s’y oppose. 

Des graffitis, à la manifestation

La réplique ne tarde pas, l’avocat genevois Marc Bonnant, ami d’Éric Zemmour qui conversera avec lui lors de sa conférence, invoque la censure. Le lendemain de cette interview, Genève se réveille avec d’autres graffitis, visant désormais aussi l’avocat. 

Puis la lutte antifasciste s’organise. Près de soixante associations, collectifs et syndicats s’unissent pour crier leur désaccord et annoncent la tenue d’une manifestation le 24 novembre, jour de la visite officielle.

Autorisé par le Canton, le rassemblement se fera non loin de la gare Cornavin, avant de faire le tour du quartier des Pâquis. Le tracé a été négocié, puis modifié. Il passera bien par un tronçon du Quai du Mont-Blanc. La police sera déployée en force. 

Objectif, pouvoir contrôler d’éventuels débordements, notamment du côté du lieu de réception, l’hôtel Hilton. Outre des consignes pour faire face aux interventions de police, le collectif Renversé a publié sur son site un message menaçant à l’intention de l’établissement hôtelier. Ce mercredi soir, les forces de l’ordre disent s’attendre à tout.