Genève

Télescope James Webb: 5 groupes de recherche genevois

23.12.2021 15h24 Delphine Palma

James Webb

On l’appelle le télescope du siècle. Avec sa vision révolutionnaire dans l’infrarouge, il pourrait bouleverser notre manière de voir le cosmos et surtout nous dévoiler des contrées de l’univers insoupçonnées.


Des centaines de chercheurs auront accès à ses images dont 5 groupes de recherche de l’université de Genève. Rechercher de nouvelles galaxies extrêmement lointaines, remonter aux frontières du big-bang pour comprendre la formation des galaxies ou encore voir avec précision des exoplanètes. 

11,5 milliards d'années lumières


3 prodiges possibles grâce au télescope James Webb, 3 des 5 études dirigées depuis le département d’astronomie de l’université de Genève. Parmi elles, celle du professeur Daniel Schaerer, l’un des grands spécialistes des galaxies lointaines. 

Avec son équipe, il aura accès aux images de James Webb pendant 1 an pour observer les confins de l'espace 100 fois mieux qu’on ne peut le faire aujourd’hui. Objectif : aller voir jusqu’à 11,5 milliards d’années-lumières d’ici. « On a étudié à fond un échantillon de galaxies situé à « seulement » 3 milliards d’années-lumières de chez nous. Avec le James Webb, on va observer des galaxies à 11,5 milliards d’années-lumières précise le professeur Schaerer. »

"Avant que nos collègues nous les piquent" 

Le fameux télescope doit s’envoler le 25 décembre dans l’espace. Après 30 jours de voyage, il atteindra sa destination, le point L2 sur l’orbite solaire. 6 mois plus tard, il enverra les premières images aux scientifiques.
Mais pour les chercheurs, le compte à rebours est déjà lancé.
«Pour la plupart des programmes, les données sont publiques après 6 mois ou 1 an explique Daniel Schaerer. Cela veut dire que la pression est énorme d'analyser, de réduire, de comprendre les données avant que nos collègues concurrents nous les piquent. »

Les premiers résultats doivent donc être connus rapidement. Selon les experts, le télescope James Webb va transformer purement et simplement notre vision de l’univers.