Acquittement de P. Maudet: les réactions politiques
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Le verdict était attendu depuis des semaines, il fait néanmoins l’effet d’une bombe. Pierre Maudet acquitté, le feuilleton politico-judiciaire qui marque Genève depuis 2018 rebondit une nouvelle fois. L’incrédulité passée, les partis politiques réagissent. Tour d’horizon.
Pierre Maudet est blanchi judiciairement, mais éthiquement, c’est une autre histoire. C’est en substance, l'opinion que partage la majorité des partis politiques suite à l’acquittement de l’ancien élu.
«Monsieur Maudet a accepté des avantages, il a menti a plusieurs reprises face à ses electeurs et electrices, et cela continue de poser problème au niveau politique et éthique», souligne la présidente des Verts genevois, Delphine Klopfenstein Broggini. Même analyse au PDC-Centre. Pour Delphine Bachmann, le «problème reste entier sur la question du mensonge ou du retro-pédalage. Genève a passablement souffert depuis 4 ans d'une crise institutionnelle».
Le député d'Ensemble à gauche Pierre Vanek va plus loin et pointe du doigt la question du financement des campanes électorales qu'il juge peu adapté sur le plan éthique.
«Le jugement pénal ne change rien.»
Au PLR, l’ancien parti de pierre Maudet qui l’a exclu en 2020, les tensions internes sont déjà palpables, mais le président Bertrand Reich reste fidèle à sa ligne: «Le jugement pénal ne change rien. Le fait que les juges constatent, que pour des raisons techniques liées au droit pénal, il ne doit pas être condamné tant mieux pour Pierre Maudet. Mais cela ne change rien au caractère inadéquat de son comportement.»
Futur politique ou judiciaire ?
Parmi les soutiens indéfectibles de l’ancien magistrat, on est soulagé bien sûr. On rêve même déjà à son retour en politique. «C'était à mon avis et selon l'avis de beaucoup, le meilleur conseiller d'Etat genevois s'enthousiasme la PLR Marie-Claire Messerli. Je pense qu'il a toutes ces chances pour le futur.»
Plusieurs partis dont les Socialistes souhaiteraient un recours au Tribunal Fédéral pour trancher définitivement l’affaire. Le ministère public a 30 jours pour faire appel auprès des juges fédéraux.