«La situation est extrêmement tendue à l'hôpital»

Les structures hospitalières tiendront-elles le choc dans les semaines à venir ? Le variant Omicron se propage comme une trainée de poudre : à Genève, il représente déjà presque 100% des cas. 

Les hôpitaux suisses doivent se préparer à une augmentation des hospitalisations, c’est ce qu’a rappelé Alain Berset ce matin après avoir rencontré l’ensemble des directeurs cantonaux de la santé. 

Situation extrêmement tendue aux HUG  

A Genève, la situation est extrêmement tendue à l’hôpital même si la courbe des hospitalisations tend à se stabiliser ces derniers jours. "L'hôpital a dû ouvrir un certain nombre d'unités Covid au détriment d'autres unités hospitalières, ce qui veut dire que nous ne sommes pas dans un fonctionnement usuel au contraire. L'hôpital fonctionne avec un niveau d'activité qui est extrêmement intense avec des bouleversements internes sérieux et préoccupants", explique Adrien Bron, directeur général de la santé.

Les HUG ont encore les capacités de s’adapter

 Avec un niveau de cas de covid jamais atteint au bout du lac, 2500 à 3000 par jour, les hospitalisations pourraient encore augmenter dans les deux à trois semaines et pousser les hôpitaux vers leurs limites. Mais les HUG ont encore les capacités de s’adapter. "On se prépare à devoir mobiliser d'autres lits que ceux des HUG si le nombre de cas devait encore augmenter avec les HUG disposent encore de quelques lits disponibles.

Renoncer encore une fois à la prise en charge d'autres pathologies

Une capacité d’adaptation qui ne serait pas sans conséquence, notamment sur les opérations chirurgicales non-urgentes dont une bonne partie a déjà été reportées. "Pour avoir plus de lits à disposition, on devra renoncer à d'autres choses telles que les consultations obligatoires et dernièrement les opérations non urgentes. S'il nous en faut plus, il faudra encore renoncer à la prise en charge d'autres pathologies", argumente Aglaé Tardin.   

Aujourd’hui, Genève compte 427 malades hospitalisés. 14 d’entre eux sont pris en charge aux soins intensifs.