Genève

Une cellule de crise fictive en guise d’entraînement

18.01.2022 18h00 Julie Zaugg

train

Mise en place par la société Crisalead, en partenariat avec la haute Ecole de Gestion, une simulation vise à former celles et ceux susceptibles d’aller au front, dans l’exercice de leurs fonctions.

Cyberattaque, prise d’otage et demande de rançon. Voilà 24h qu’une véritable crise se déroule. Mais pas de panique, il ne s’agit évidemment que d’une simulation. Le scénario? La banque de Monsieur Yves Profit a été hackée. Pire encore, sa femme a été enlevée. À l’autre bout du fil, le chef d’une cellule de crise fictive, composée de plusieurs participants à l’exercice.  Plusieurs ont été mises en place pour répondre à ces attaques et négocier la libération de Madame Profit, avec le moins de dommages collatéraux possibles. 

«Malheureusement, si j’ose dire, les gens que l’on forme à la gestion de crise pourraient eux-mêmes gérer les crises, raconte Gaetan Derache, président de Crisalead. Et vu que ce sont des cadres, ils devront aller au charbon.» Quoi de mieux alors qu’une mise en condition.

Nuit courte

Dans cette première cellule, personne ne se connaissait avant de se lancer. Avec l’organisation comme maître mot, les huit participants font désormais bloc pour sauver l’otage. «Au moment où l’on semblait se calmer, on est directement réveillé par un nouveau scénario», décrit un participant. Dans la cellule adverse, là aussi la nuit a été courte voire inexistante. Mais pas de quoi entacher l’esprit de groupe. 

Et en parlant de problèmes… le scénario-catastrophe se poursuit. La photo d’un doigt coupé a été envoyée par email… Les participants vont devoir utiliser toutes les méthodes et outils mis à disposition par les organisateurs pour garder leur sang-froid et négocier plus encore. «Cela amène pas mal de méthodologie et de cadre», explique Jérémie, un des participants.

UN étage plus bas, l’ambiance est évidemment moins tendue. C’est ici que se trouve l’état-major, les animateurs de cette simulation. C’est d’ici que partent les informations et les attaques… et c’est là que l’on apprécie la gestion de crise de chaque cellule: «Chaque cellule a une méthode différente, mais toutes s’en sortent très bien», souligne Laurent Tschopp, consultant. Après plus de 24h, Défi relevé pour tous: pour la petite histoire, Madame profit réussira à s’évader, saine, sauve et avec ses dix doigts.