L'échiquier politique paralyse le développement routier

La droite accuse la gauche de ne pas suffisamment défendre les projets routiers du canton à la Berne fédérale.

La Confédération ne financera pas tout de suite l’élargissement de l’autoroute de contournement. L’office fédéral des routes reproche au projet Genevois un manque de maturité. Certains élus accusent le Conseil d’Etat de ne pas l’avoir suffisamment défendu à Berne. Pour Isabelle Pasquier, conseillère nationale et membre de la commission des transports du National, la colère est compréhensible, mais il faut rappeler que Genève a bénéficié de financement à la précédente étape fédérale d'aménagement:

«La Suisse romande n’a pas été oubliée.»

Le député (PLR) du Grand Conseil, Murat Julian Alder, ne se montre pas surpris par les décisions prises à Berne qui, selon lui, «ne procèdent rien d’autre que d’un manque de vision et de volonté du gouvernement cantonal genevois dont la majorité de gauche a une hostilité de principe envers les transports individuels motorisés». Il déplore:

«Ce ne sont pas sur ces personnes que l’on peut compter si on veut développer les infrastructures routières dont Genève et l’ensemble de l’arc lémanique ont besoin».

Un Conseil d'Etat genevois décrié

«Les projets ne sont pas mûrs», ce sont les mots des autorités fédérales pour expliquer leur choix. Des propos auxquels réagit notre invitée, Isabelle Pasquier qui met en avant les transports alternatifs: «ll ne s’agit pas seulement de prendre en compte la question de la surcharge des automobilistes mais aussi l’impact sur l’environnement et sur les riverains». En face, le député libéral dénonce un excès de zèle à Genève: 

«Il ne faut pas nous faire croire qu'il n'y a pas une volonté de se débarrasser des voitures et des autres moyens de transports motorisés individuels du centre-ville».