Le casse-tête organisationnel des camps de ski

Comment organiser un camp de ski pour enfants, en pleine vague Omicron ? À deux semaines des vacances ni les mesures fédérales, ni les protocoles sanitaires cantonaux sont connus des associations organisatrices, qui naviguent à vue.

Les vacances de février approchent, et l’incertitude règne pour les organismes de loisirs. Organiser une semaine à la neige en plein pic de contaminations: c’est un vrai casse-tête pour Andrea, monitrice à MJSR (Ma Jeunesse suisse romande). Elle est responsable d’un camp de ski pour les 9-11 ans: «On a beaucoup de travail en tant que responsable : on doit penser aux activités, à la nourriture, au ménage… Et c’est vrai que ces règles covid nous ajoutent du travail, ça impacte pas mal le camp».

Les monos ne sont pas les seuls à travailler dur. Les employés de l’association doivent eux aussi mettre les bouchées doubles explique Isabelle Mayor, responsable des loisirs éducatifs à MJSR : «Ce qui est le plus difficile à gérer, c’est le temps qu’on doit mettre pour lire tous les protocoles, adapter toutes les mesures qu’on va devoir expliquer aux équipes et aux familles… On ne sait pas à quelle sauce on va être mangés en fait.»

Des protocoles sanitaires qui tardent à venir

Surtout que les mesures covid se font attendre. Le départ des camps MJSR est prévu pour le 13 février, mais les protocoles sanitaires n’ont pas encore été annoncés. Une situation que déplore Vladimir Schwager, secrétaire général du GLAJ-GE (Groupe de Liaison genevois des Associations de Jeunesse) : « Les mesures qui seront applicables pour les vacances de février, on les aura le 4 février au mieux. Ça fait un délai très court. Pour s’organiser, réagir, et pour que les organismes de vacances puissent faire en fonction avec les moniteurs et monitrices qu’ils ont. Et en plus les mesures annoncées le 4 février, elles seront différentes entre le canton de Vaud et le canton du Valais, où se déroulent la plupart des camps de ski ».

La menace des clusters pendant les camps

Si la préparation est difficile, la plus grande crainte des organismes de vacances est ailleurs: «Ce qui est très compliqué c’est quand vous partez en camp et qu’en cours de camp vous devez rapatrier les enfants parce qu’il y a un cas covid. Parce que là c’est pas seulement couvrir tous les frais prévus, mais c’est en plus des frais supplémentaires» explique Vladimir Schwager.

Malgré l’incertitude, la plupart des camps et centre aérés enregistrent quand même des inscriptions: preuve que les parents ont besoin de solutions de garde pour leurs enfants. Alors à MJSR comme chez les autres organismes de vacances, une seule solution: tout faire pour permettre aux enfants de partir à la neige.