Smood: Fabienne Fischer veut poursuivre les négociations
Fabienne Fischer, la conseillère d’État en charge de l’économie et de l'emploi (DEE), va convoquer toutes les parties pour de nouvelles négociations.
Le département de l'économie et de l'emploi (DEE) a pris connaissance des recommandations de la Chambre des relations collectives de travail (CRCT), dans le cadre du conflit qui oppose la plateforme Smood à son personnel de livraison de repas à domicile. Un communiqué de presse précise que le département convoquera les parties pour les inviter à poursuivre les négociations.
L'État pour assurer le respect du droit public
Le DEE invite les parties à respecter les recommandations de la CRCT, dans leur intégralité, y compris sur les questions qui relèvent du droit privé. Une partie des questions soulevées par la Chambre relève du droit public. C'est le rôle de l'Etat de s'assurer que celui-ci soit respecté, mentionne le communiqué de presse. Une analyse est en cours sous l'angle de la loi sur le travail, du salaire minimum cantonal et de la loi sur la location de services. «La Chambre a fourni aux parties des éléments concrets sur lesquels poursuivre les pourparlers», relève Fabienne Fischer. C'est sur cette base que je m'apprête à les convoquer pour les inviter à reprendre le plus rapidement possible les négociations.» La magistrate chargée du DEE rajoute: «je remercie la Chambre pour sa précieuse intervention.»
Cette annonce intervient alors que la chambre des relations collectives de travail vient de se positionner en faveur des demandes des employés de Smood. Elle a considéré que sur plusieurs questions importantes comme le salaire minimum, le travail payé à la minute et la planification du travail, la société Smood ne respectait pas les standards minimaux.
Une affaire initiée il y a plus d'un an
Pour rappel, depuis novembre 2021, le syndicat syndicom discute avec le service de livraison Smood d’une convention collective de travail. Lors de ces négociations, syndicom a exigé que Smood mette lui aussi en œuvre les conditions de travail usuelles dans la branche, telles que le syndicat les a déjà négociées avec 19 entreprises. Cette position est désormais soutenue par les autorités de conciliation autour des points essentiels suivants: une durée d’affectation minimale de trois heures, qui empêche des interventions à la minute ; un salaire minimal (brut) de 23 francs de l’heure ; une planification du travail plus transparente avec une sécurité accrue pour le personnel ainsi que la recommandation de relancer d’autres négociations sur les frais, les pourboires et divers autres points.