Genève

Le PLR veut retirer Mancy à la cheffe du DIP

08.02.2022 15h37 Céline Argento

Anne Emry-Torracinta Anne Emry-Torracinta

Suite aux informations du Ministère Public genevois au sujet de l’affaire Mancy, le PLR appelle à retirer la tutelle du foyer à la conseillère d’État Anne Emery-Torracinta. 

«La conseillère d’État en charge n’a pas pris la mesure de la situation. Il appartient au Conseil d’Etat d’en tirer les conséquences qui s’imposent». Dans un communiqué envoyé en début d’après-midi ce mardi, le PLR Genève attaque la conseillère d’État Anne Emery-Torracinta.

Il a demandé que la supervision du foyer de Mancy soit retirée au département de l'instruction publique (DIP) pour être confiée à un autre département ou à une délégation ad hoc du collège gouvernemental, «pour que la sécurité des enfants» soit assurée. Il ne comprend pas pourquoi les collaborateurs mis en prévention n'ont pas été écartés plus rapidement, alors qu'une plainte avait été déposée, en 2021, par la mère de l'enfant à qui les médicaments non-prescrits ont été administrés.

Trois interpellations 

La communication du PLR fait suite aux informations du Ministère Public de ce mardi. Ce dernier avait signalé la perquisition la veille au foyer de Mancy, ainsi que l’interpellation de trois collaborateurs entendus en qualité de prévenus. 

Le Temps avait révélé l’empoisonnement d’une jeune fille au foyer en mars 2021. Deux plaintes pénales avaient été déposées par la mère de la pensionnaire et la directrice de l’OMP, depuis suspendue. 

«Le département a agi tel qu’il devait le faire»
Interrogée dans Forum (RTS) sur l'arrestation de trois collaborateurs du foyer, dont deux sur le site de Mancy, la conseillère d’État en charge du DIP Anne Emery-Torracinta déclare avoir fait le nécessaire. «Dès que les faits ont été connus (ndlr en mars 2021), la dénonciation par le DIP auprès Ministère public a été faite. Je me réjouis que la justice s’en saisisse et que toute la lumière soit faite à ce propos.» Pourquoi ne pas les avoir suspendus dans l'intervalle? «Je ne commente pas une procédure pénale.»

La conseillère d’État a également réagi à la demande du PLR: «Je trouve totalement indigne de la part du PLR qui se veut un parti gouvernement, d’exploiter la souffrance de familles et d’enfants à des fins purement politiciennes. Nous sommes à un an et demi des élections et on sent que le PLR essaye de jouer une carte.»