“Non” aux aides à la presse: les réactions politiques

Alors qu'à Genève, 56% des votants étaient favorables au train de mesures pour les médias, les Suisses se sont en majorité opposé à ce paquet d'aides. Réactions en plateau de nos invités lors de notre éditions spéciale.

C’était un clivage entre droite et gauche: fallait-il aider les médias? Non, selon Yves Nidegger (UDC). «Je pense qu’il y a eu une sensibilité des Romands sur la pluralité des médias. C’est un argument surfait. La diversité des opinions sous la dictature Covid était tellement lamentable qu’elle a desservi cet argument.» 

«Le nombre de critiques contre les médias s’est amplifié et il y a une tendance chez les médias gratuits à tomber dans la course au clic. C’est peut-être la sonnette d’alarme qui a été tirée», pense de son côté Vincent Maître (Le Centre). Lisa Mazzone (Les Vert-e-s) trouve «dommage que la mobilisation soit si faible, car Genève a des intérêts à défendre au niveau de la Suisse.» `

La conseillère nationale (PS) Laurence Fehlmann Rielle regrette ce résultat: «Il fallait cette aide, pour passer le cap du Covid». Stefania Prezioso Batou (EàG) craint une perte de la diversité des médias: «On voit en France qu’il n’y a que des grands groupes de presse, qui font monter des candidats tel Zemmour avec Bolloré. Ça devient délicat, car la population n’aura plus de voie de sortie.»