Genève

Renée Colliard: la première genevoise en or en Ski

15.02.2022 16h45 Delphine Palma

Renée

Depuis cette nuit, la reine suisse du ski s’appelle Corinne Suter, mais il y a 66 ans la surprise des JO, c’était Renée Colliard. Médaillée d’or de slalom en 1956, la Genevoise a marqué son époque avec sa victoire totalement inattendue. Depuis, les années ont passé, mais la skieuse n’a rien perdu de son tempérament de championne. Nous l’avons rencontré chez elle à Vésenaz. 

L’or olympique. Ils sont si peu à l’avoir tutoyé. Renée, elle, a toujours du mal a y croire, 66 ans plus tard…

'J'ai remis ça le mieux possible. J'avais des skis neufs, et j'ai gagné'


Sa victoire : c'était un beau jour de février 1956 à Cortina d’Ampezzo. Sofia Lauren était même présente dans le public. Un jour inoubliable dont les souvenirs tiennent dans cet énorme album. «J’avais le dossard numéro 1 se souvient-elle. Tout le monde m’a dit que je saurai ce que ça fait d’être première au moins pendant quelques secondes.»

Sauf que Renée termine la première manche en tête. «Alors j'ai remis ça le mieux possible. J'avais des skis neufs, et j'ai gagné» explique-t-elle, tout simplement. 

Une égérie de 22 ans 

À l’époque, Renée a 22 ans. Elle étudie la pharmacie à l’Université de Genève. Le jour, elle skie, la nuit, elle révise ses cours. Cette victoire, elle s’y était préparée bien sûr, mais la médaille de cette jeune fille, naturelle et souriante, suscite un énorme engouement. «Tout le monde a voulu me photographier, savoir d'où je venais, pourquoi je skiais si bien. On voulait tout savoir sur moi, même ce que je mangeais à midi ou le soir.»

«J'aime sauter les bosses»

Aujourd’hui, à 88 ans, Renée ne se voit toujours pas arrêter le ski, même si sa santé la tient pour le moment loin des pistes. «Je ferai tout le temps du ski, parce que j'aime prendre des risques, j'aime sauter des bosses, j'aime tout ce qui a rapport au ski.»

Alors en ce moment, c’est à la télévision qu’elle suit le ski assidûment. On le sait, la flamme olympique ne s’éteint jamais.