Horizon bouché pour les chercheurs de l'UNIGE

Les scientifiques suisses se mobilisent pour contraindre les politiques à trouver une solution pour réintégrer les programmes de recherche européens. Depuis la fin des accords cadre en mai dernier, la Suisse est désormais en marge des marchés de l’innovation et de la recherche. A l’université de Genève, beaucoup de scientifiques ont dû renoncer à diriger plusieurs projets.

Horizon bouché pour ce projet entamé depuis plusieurs mois. La mobilité du futur avec des bus autonomes déjà mis en place à Meyrin et à Belle-idée est un des nombreux exemples désormais en suspens.

Dimitri Konstantas professeur faculté économie et management UniGe : "On a créé le projet, mais on n'a plus de reconnaissance, ce sont désormais les coordinateurs allemands qui gèrent le projet".

La Suisse rétrogradée et marginalisée.

Depuis la fin des négociations en mai dernier d’un accord-cadre avec l’Union européenne, la Suisse a été rétrogradée au rang d’État tiers non-associé dans ce vaste programme de recherche et d’innovation de l’UE, le projet Horizon. Il s’agit du plus grand programme de recherche d'Europe. En 6 ans, 100 milliards d'euros seront dépensés.

Conséquence de cette mise à l’écart, les chercheurs suisses ne peuvent plus recevoir les bourses européennes et les universités suisses ont des problèmes de recrutement.

Yves Flückiger Recteur Université de Genève: "Une entreprise genevoise leader dans le domaine de la recherche quantique a décidé d'ouvrir une antenne à Vienne pour profiter des programmes d'innovation de l'Union Européenne".

La Suisse est pourtant l’un des plus gros contributeurs à ce programme d’échange. Une situation qui péjore aussi les intérêts européens.

Rien ne devrait changer d’ici aux élections fédérales l’an prochain malgré la mobilisation du monde scientifique, y compris de nos récents prix Nobel.

Le Conseil Fédéral incite les universités à tenter de trouver des synergies avec d’autres partenaires, comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis, Israël ou Singapour.