Genève

Les stocks de légumes bientôt épuisés

22.02.2022 18h45 Lucie Hainaut

Légumes Légumes

Les stocks de légumes sont au plus bas: à Genève, les carottes ou encore les pommes de terre locales sont bientôt épuisées. Le canton va donc dépendre de l’importation pour ces produits… Jusqu’aux prochaines récoltes.

6 tonnes de pommes de terre: c’est tout ce qu’il reste à Georges Vuillod, agriculteur à Bardonnex. Alors qu’à la même période, il en a habituellement 20 à 25 tonnes. La cause de cette mauvaise récolte, c’est la météo qui a sévi en 2021: «On a eu un été extrêmement pluvieux. Normalement on a une pluviométrie plus faible, ce qui nous permet de mieux installer nos cultures, et de les installer dans les temps nécessaires pour que nos légumes arrivent à maturité. Malheureusement cette année ça a été compliqué, on n’a pas réussi à tenir ces objectifs» explique le maraîcher.

Des pluies qui se font sentir des mois plus tard

Si les pluies se sont abattues sur les cultures pendant l’été, c’est aujourd’hui que les producteurs en subissent les conséquences économiques: «Nos stocks vont arriver à épuisement d’ici la fin du mois de mars, et le mois d’avril va être un mois ou on ne va pas avoir l’activité qu’on devrait avoir» pronostique Georges Vuillod.

La solution: se tourner vers l'importation

La situation est similaire dans toute la Suisse. Les cultures les plus touchées sont les carottes, les céleris, les oignons ou encore les pommes de terre. Par contre les légumes qui poussent sous abri comme les salades, les tomates ou les aubergines ont été mieux protégés. Pour les consommateurs, une conséquence: qui dit baisse de l’offre, dit augmentation des prix. Par contre, pas de risque de pénurie rassure Xavier Patry, directeur de l'Union Maraîchère de Genève: «Il ne faut pas oublier que la Suisse n’est pas auto-suffisante en fruits et légumes, et Genève encore moins. Donc on est de toute façon dépendants de l’extérieur, et cette année on l’est juste encore plus».

Pluies en été, soleil en hiver?

Si la météo fait parfois des siennes, elle sait aussi être clémente pour les agriculteurs: l’hiver 2022 est plutôt doux et ensoleillé, ce qui est de bon augure pour les premières cultures de l’année: «Peut-être qu’on arrivera à commencer un peu plus tôt les salades, les épinards, ce qui compensera peut-être une partie de ce qui n’a pas été en 2021» espère Georges Vuillod. Une seule solution donc: sauver ce qui peut l’être, et espérer que 2022 sera meilleure.