Les sanctions contre la Russie impacteront l'économie genevoise

Le Conseil Fédéral a décidé de reprendre les sanctions de l’UE et gèle les avoirs russes. La Suisse sous la pression internationale a donc rompu avec sa neutralité et a mesuré les conséquences qui vont aussi impacter le pays et Genève.

Les avoirs des personnes et entreprises figurant sur la liste de l’UE sont gelés avec effet immédiat. Il est désormais interdit d’établir de nouvelles relations d’affaires.

Seules 2% des richesses russes sont en Suisse, la plupart sont dans des banques privées.

Les Russes détenaient près de 10,4 milliards de francs en Suisse en 2020, selon des données de la Banque nationale suisse. Les matières premières ne sont pas concernées par les sanctions, mais les banques sont en effervescence

Beaucoup de banques ont gelé des transactions actuelles selon Agathe Duparc journaliste investigation Public Eye.

Les entreprises suisses sont parmi les 10 plus gros investisseurs en Russie. L’impact des sanctions touchera aussi l’économie Suisse et de nombreuses entreprises genevoises.

Si les sanctions sont en place dans la durée, elles auront un impact sur la vitalité des entreprises et la situation de l'emploi pour Vincent Subilia Directeur général de la CCIG.

Des conséquences aussi à Genève.

Si la place financière ne se montre pas trop inquiète, les sociétés exportatrices seront très rapidement en difficulté, notamment dans le secteur du luxe avec en plus une dévaluation du rouble qui va renchérir les exportations selon Sylvain Jaccard directeur suisse romande de Switzerland Global Enterprise.

Les entreprises impliquées avec la Russie vont donc devoir trouver des alternatives si la situation perdure. Un volume de sanction qui pourrait encore monter d’un cran et conduire plusieurs sociétés à la faillite surtout avec la paralysie du système de paiement international Swift.