Genève

L'attaque de la centrale ukrainienne inquiète jusqu'à Genève

04.03.2022 17h34 Gilles MIELOT

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L'armée russe occupe la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, où des bombardements dans la nuit ont fait craindre une catastrophe, après des frappes d'artillerie russe et le déclenchement d’un incendie. Un sinistre maitrisé, aucune fuite radioactive n’a été détectée. La menace sur ses sites sensibles inquiète pourtant jusqu'à Genève.

C’est l’OFSP qui est responsable de la surveillance de la radioactivité dans l’environnement, et qui mesure en permanence la radioactivité dans l’air en Suisse. Aucune valeur anormale de radioactivité n'a été détectée dans les pays européens, mais cette attaque aux abords de la centrale en Ukraine inquiète.

Une attaque sur une centrale en période de guerre rend difficile l'intervention des équipes spécialisées en cas de problème sur le site selon Frédéric-Paul Piguet expert en risque environnemental.

En temps normal, le site attaqué cette nuit produit un cinquième de l'électricité de l'Ukraine et près de la moitié de son   nucléaire. Tchernobyl en 1986 nous avait déjà montré les conséquences d’une fuite sur une centrale nucléaire. Dans un pays en guerre, le danger est décuplé.

Dans ce contexte de crise, le canton multiplie les séances de coordination entre les services et se tient en alerte. Un plan de solidarité envers les réfugiés et de protection de la population sera présenté mercredi à la presse.