Genève

L’explosion du nombre de ruches en ville inquiète

07.03.2022 15h47 Delphine Palma

ruches

Installer des ruches en ville, la tendance a envahi la plupart des grands centres urbains, dont Genève, mais ce goût pour le miel et les abeilles est nuisible à la biodiversité selon une récente étude suisse.

Genève ne fait pas partie des zones les plus problématiques, mais l’explosion des ruches en ville inquiète. Sur une terrasse d’une maison de quartier, on trouve une des 45 ruches installées en ville par l’association Apidae. Faire de la pédagogie -et du miel- sur les toits des maisons de quartiers ou des entreprises, c’est le but de la start-up qui installe des ruches en ville depuis 2013.

Seulement, cette étude, menée par deux chercheurs de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage met la lumière sur un sérieux problème. Trop de ruches en ville serait néfaste à la biodiversité. 14 villes suisses ont été scrutées de près, et la réponse est sans appel.

La tendance a explosé relève l’étude. Et l’augmentation se poursuit. En 2021, on comptait environ 220 ruches en ville, soit 61 % d'augmentation.Le phénomène inquiète le service des affaires vétérinaires, surtout que légalement, l’Etat n’a aucun pouvoir de régulation.

Faut-il arrêter d’installer des ruches en ville ou légiférer pour limiter leur nombre ?

Aucun des deux répondent les auteurs de l’étude, ainsi que de nombreux apiculteurs. Pour Tanguy, il faudrait que les autorités soient plus transparentes sur les emplacements existants des ruchers. Une des solutions proposée par l’étude consisterait à cartographier la ville en fonction des ressources en fleurs disponibles. En Suisse, sur les 600 espèces d’abeilles sauvages recensées, 45 % sont menacées d’extinction.