Genève

Il y a 150 ans, les femme étaient admises à l'université de Genève

08.03.2022 18h32 Delphine Palma

Unige

Il y a 150 ans, les femmes s’asseyaient pour la première fois sur les bancs de l’université de Genève. Un siècle et demi plus tard, elles sont majoritaires : 62 % des étudiants sont des étudiantes. 
Mais le chemin vers l’égalité est long. Une série d’événements pour marquer cet anniversaire démarre aujourd’hui.



C’était à la rentrée universitaire d’octobre 1872. 300 ans après la création de l’Académie de Genève, qui deviendra l'Université, les premières femmes pouvaient accéder, enfin, à l'enseignement supérieur. 
 

150 ans d'inégalités

Aujourd’hui, et depuis le milieu des années 1970, les femmes sont majoritaires sur les bancs de l’Alma Mater. Elles sont 62 % d’étudiantes, mais que 30 % de professeures.
Ce 150e anniversaire est donc l’occasion de s’interroger d’un peu plus près sur les inégalités, avec un fils rouge : l’invisibilité. « On s’intéresse à savoir comment rendre plus visibles les femmes dans plein de domaines. L’histoire, l’informatique ou les langues par exemple détaille la coordinatrice Brigitte Mantilleri. Il y a tout un programme jusqu’à la fin 2022. »

15 % de femmes en informatique 

Tout un programme à commencer par une table ronde ce soir pour s’interroger sur la place des femmes dans les domaines du numérique. À l’université de Genève, comme à l’, ou à l’EPFZ, les femmes sont moins de 15 % dans les filières informatiques.
« Ce n'est pas que les femmes auraient un cerveau rose qui les empecheraient de programmer, ironise Isabelle Collet, chercheuse dans le domaine informatique à l'Unige. Par contre, un ensemble de blocages, de freins ou d'hostilité font qu'elles ne s'y engagent pas ou n'y restent pas.»

Inégalités, sexisme, discrimination. Le recteur de l’université de Genève reconnaît que l’avancée est lente, mais même doucement, les choses avancent dans le bon sens. En attendant, tables rondes et conférences, organisées par le service égalité et diversité de l’université ont lieu jusqu’au 1er avril.