Genève

Le vaste chantier de la santé transfrontalière est lancé

11.03.2022 17h12 Gilles MIELOT

redac

La France et la Suisse se sont engagées pour une meilleure coopération au sujet de la santé. Il s’agit de répondre aux problématiques transfrontalières en matière de prise en charge. Une coopération qui a fonctionné durant la crise Covid et que les autorités veulent pérenniser.

Améliorer l’accès aux soins des deux côtés de la frontière, coopération pour les services d’urgence, simplifications des procédures administratives et financières notamment pour la couverture des assurances avec un coût de la santé diamétralement opposé entre la France et la Suisse.

Le chantier est vaste mais les intentions cette fois se concrétisent.

Améliorer aussi la formation des deux côtés de la frontière, pour éviter une pénurie de personnel soignant, charte déontologique pour éviter l’attrait genevois et un effet d’aspiration des moyens et des compétences, au bénéfice des patients.

Reste la question du coût de la santé, et de la prise en charge des assurances françaises notamment qui pourraient surenchérir les cotisations à la CMU pour les frontaliers, toute sles pistes sont envisagées.

Une santé sans frontière et harmonisée voilà l’objectif des autorités qui pourront s’appuyer sur la crise Covid qui a montré que dans l’urgence, la coopération était possible.

«La crise nous pousse à faire de la coopération transfrontalière»

Le conseiller d'Etat Mauro Poggia s'est exprimé sur cette coopération transfrontalière. Avec la mise en application de l'accord cadre en vigueur depuis fin 2019, il s'agit à l'avenir de s'accorder sur les trajectoires de soin des patients. «Il faut que les patients puissent avoir la meilleure prestation et la plus proche pour leur problématique. Mais il n'est pas question que les Genevois paient pour ça, il faut trouver un accord avec la sécurité sociale» explique le conseiller d'Etat. 

La mise en oeuvre de l'accord cadre a été retardée par la crise Covid. Un groupe de travail vient de se créer pour avancer sur les questions transfrontalières.