Genève

Carouge natation accueille 21 jeunes poloïstes ukraniens

14.03.2022 18h31 Denis PALMA

rédaction

La solidarité avec le peuple ukrainien s’effectue aussi par le biais du sport. A Genève, le club de water-polo de Carouge accueille avec le soutien de sa commune une vingtaine de jeunes poloïstes de la ville de Kiev qui fuient la guerre.

"J’essaie d’oublier cette situation, cette guerre" 

Il replonge avec bonheur dans le bain. David, 16 ans, a passé 9 jours terré à Kiev dans les sous-sols sans voir le jour. Le jeune poloïste a quitté sa ville, Kiev, avec sa mère la semaine dernière, comme 7 autres jeunes kiéviens présents ce vendredi soir à l’entrainement aux côtés des jeunes poloïstes carougeois. Il est résolument tourné vers son avenir: "maintenant j’essaie d’oublier cette situation, cette guerre parce que je veux construire ma vie", explique le jeune homme. 

Le Président du club phare de Kiev a pris l'initiative 

Pierre Bischofberger est le président de Carouge natation. Il nous emmène dans les dortoirs de la Place des Charmettes où sont logés ces jeunes poloïstes Ukrainiens. A l’origine de cette solidarité sportive, le club de water-polo de Kiev: C'est le Président du club phare de Kiev qui est un ami de nos entraineurs qui nous demandait si nous pouvions accueillir des jeunes joueurs de water-polo qui voulaient fuir les zones de combats", raconte le responsable de Carouge natation.  

21 personnes accueillies aux Charmettes

Après, tout s’est organisé très vite : les dortoirs, la salle du petit déjeuner ainsi que les repas ont été pris en charge par la commune de Carouge qui encadre également l’accueil des réfugiés à titre très provisoire. Vendredi dernier, 21 personnes étaient accueillies aux Charmettes : à commencer par un bébé âgé de 6 mois jusqu’à des jeunes ados de 16 à 17 ans, ainsi que leur mère. Parmi elles, Hanna, 42 ans et divorcée est déchirée entre le soulagement d’avoir mis son fils à l’abri et la peur pour ses proches restés sous les bombes à Kiev. 

"Je prie pour qu’elles survivent" 

 "Toutes nos pensées vont à notre pays et à nos proches parce que ma mère et mes deux Grand-mères de 88 et 94 ans sont là-bas à Kiev. Je prie pour qu’elles survivent. Je suis ici avec mon fils, il peut s’entrainer. C’est mieux que de vivre dans les sous-sols", souffle-t-elle les larmes aux yeux. Irina son bébé et sa fille ont également fui l’Ukraine. Elle a laissé son mari au pays. "Il m’a dit, c’est ma décision. Tu ne peux pas m’influencer. C’est tout. Je dois accepter. Mais bien-sûr que je suis inquiète", lâche avec dignité cette maman.  

60 000 réfugiés ukrainiens attendus à Genève  

Ces jeunes poloïstes ukrainiens devraient rapidement être rapidement pris en charge par les services de l’hospice général à l'instar des 15 autres réfugiés attendus dans les prochaines semaines et prochains mois à Genève.