Genève

4 quartiers du centre ville prioritaires pour les polices municipales et cantonales

15.03.2022 18h13 Delphine Palma

police

Renforcer la collaboration entre les polices municipales et cantonales. C’est le but du contrat local de sécurité que la ville de Genève vient de reconduire avec le Canton. 4 quartiers sensibles du centre de Genève ont été identifiés. La lutte contre les nuisances sonores et le harcèlement de rue font partie des priorités.

4 quartiers du centre-ville de Genève font désormais l’objet d’une attention policière accrue. Il s'agit des secteurs Coulouvreunières/Seujet, Pâquis centre/Cornavin, plaine de Plainpalais et Parc des Acacias/Vernets. Ces 4 quartiers concentrent des problèmes de stupéfiants, des incivilités ou des nuisances sonores liées à des rassemblements nocturnes notamment, selon les autorités.

Dans ces quartiers, la police municipale et cantonale renforce donc leur collaboration grâce à la reconduite d’un contrat local de sécurité entre la ville et le canton. En pratique, des patrouilles mixtes sont largement déployées dans ces secteurs.

Rassemblements nocturnes et nuisances sonores

Comme en 2012 et 2017, la collaboration entre les polices de la ville de Genève et du canton, se fait sur 3 axes : délinquance et incivilités, infractions routières et lutte contre les nuisances sonores. Et ce problème, justement, s’est accentué reconnaissent les autorités, en partie à cause des restrictions dues au Covid. 

« A Plainpalais, il faut avoir une présence de l'uniforme pour éviter des grands rassemblements et certaines infractions appuie Marie Barbey-Chappuis. Il faut aussi travailler en amont de la chaîne sécuritaire, au niveau social ou sur des aménagements du lieu. » De la prévention oui, mais aussi du maintien de l’ordre renchérit Mauro Poggia. Ville et Etat s’accordent désormais pour faciliter l’appui de la police cantonale aux agents municipaux la nuit dès 22h. «Lorsque les grands rassemblements se produisent, les forces de l'ordre doivent être présentes lorsque cela dégénère en bagare indique le Conseiller d'état.» 

Harcelement de rue

Autre axe sur lequel les autorités souhaitent mettre l’accent: le harcèlement de rue qui toucherait 7 femmes sur 10 de 15 à 34 ans en ville de Genève. Une plate-forme digitale pour permettre aux victimes de dénoncer plus facilement un cas est en cours d’élaboration.

«La mobilisation des forces de l’ordre est nécessaire»

Pour Henrique Ventura, président de l’association des habitants des Acacias, ce nouveau contrat local vise juste. «Nous saluons ce nouveau contrat. Il va renforcer la collaboration qui existait déjà. Il faudra mettre l’accent sur la sécurité des habitants. Mais les forces de l’ordre sont en sous-effectif, il y a tout un travail à faire là-dessus.»