Genève

Les premiers jeunes réfugiés arrivent en primaire

18.03.2022 11h09 Julie Zaugg

école val d'arve

L’accueil de réfugiés ukrainiens se poursuit à Genève. Une trentaine d’enfants a déjà été re-scolarisée dans les écoles primaires du canton. A l’école du Val d’Arve, trois jeunes élèves ont fait leur arrivée. C’est le cas de Margaux, élève de 3P. Comment se passent ces premiers pas en terre genevoise? 

8h sonne à l’école du Val d’Arve, à Carouge. Voilà une semaine que cette musique marque le retour en classe pour Margaux,  jeune ukrainienne russophone de 7 ans, venue se réfugier ici avec sa mère, auprès d’autres membres de sa famille. «Elle dit qu'elle ne veut plus retourner en Ukraine, car il y a des rockets et la guerre. Elle était encore un peu choquée la semaine passée, là ça va» raconte son beau-père, Alexandre Berberov. 

Margaux est arrivée le 8 mars avec son sac à dos rose. Elle s’est depuis vite familiarisée avec son environnement et s’est fait quelques copains. « Je suis étonnée en bien. Tout s'est bien passé (...) Pour les parent s c'est important de se dire qu'à cet âge là ils s'adaptent très bien», précise son beau-père. 

Au total 30 élèves de primaires ont déjà été rescolarisés dans le canton. Ici, 3 élèves sont acceuillies pour l’instant. Pour cet établissement classé Réseau d’Education Prioritaire (REP), il est dans l’ADN de l’école d’acceuillir des petits élèves de tous horizons ou issus d’un exil. Ici seule la précipitation peut changer un peu la donne, mais l’intégration semble bien partie.

Intégration en bonne voie

«La capacité d'adaptation est impressionnante. De notre côté nous avons fait en sorte que tout se déroule le mieux possible, notamment au niveau adminstratif», détaille le directeur de l'établissement Tristan Jaquemet. 

Dans la salle de classe, Margaux s’applique, loi de son familier alphabet cyrillique. On sent chez elle beaucoup d’observation et de mimétisme. Sa maîtresse témoigne: «Elle est discrète évidemment, il reste la barrière de la langue! Mais elle va facilement vers les autres, elle n'est jamais seule dans la cour de récréation», nous dit Sève da Costa. 

Un petit livre en russe à la pause lecture tout de même avant de se plonger peu à peu dans l’apprentissage de la langue française. Tout comme margaux, d’autres jeunes élèves sont attendus ces prochaines semaines dans les écoles genevoises.