Les agriculteurs veulent renégocier leurs prix

Après le Covid, la crise ukrainienne impacte fortement les coûts de production des agriculteurs genevois. L’association faîtière du secteur, AgriGenève, réclame une augmentation des prix payés aux producteurs. 

15% de hausse des charges 

A Veyrier, l’Union maraichère produit sur 6 hectares de serre. 1 millions 600 kilos de tomates cerises chaque année. Depuis la crise du covid, et récemment la crise en Ukraine, tous les coûts de production de l’union des maraichers ont augmenté. Du prix de l’énergie, en passant par celui de cette barquette en carton qui affiche une hausse 35% en un an. Mais ce n’est pas tout. L’explosion du prix des engrais et celle de l’énergie suscite une grande inquiétude de la profession. "Avant la crise en Ukraine on avait déjà une augmentation des coûts de production de 12%. Aujourd'hui, on doit être autour de 15% et on ne sait pas où cela va s'arrêter", explique le président de l'Union Maraichère de Genève Alexandre Culet.  

AgriGenève appelle à une renégociation des prix

Aujourd’hui tous les secteurs de la branche agricole genevoise sont touchés par des hausses de coût compris entre 6 et 15%, estime AgriGenève. La faitière de la branche appelle à une renégociation des prix. "la branche ne peut pas supporter ces augmentations de charges sans une compensation", revendique le Président d'Agrigenève François Erard. 

Aucune réaction des géants de la distribution 

Les deux plus importants distributeurs de produits agricoles du pays entrent-ils en matière sur ces revendications ? Contactés, les deux géants de la grande distribution nous ont répondu par mail: "les prix sont décidés par la branche dans le cadre de discussions franches mais équitables et Migros reporte systématiquement les hausses ou les baisses de prix à l'achat sur le prix de vente en rayon", écrit laconiquement Migros Genève. La Coop nous a répondu de manière plus précise: "nous n'avons encore reçu aucune demande de renégociation de prix dans ce contexte. En principe, nous examinons chaque demande en détail".  

Pas de répercussion sur les prix 

Dans les magasins coop, les prix des produits agricoles suisses restent pour le moment stables, nous assure-t-on. Chez Migros, pas de hausse non plus. En revanche, des hausses de prix du café, des pâtes, des produits de boulangerie et de conserves de fruits ont d’ores et déjà été constatés depuis le début de l’année.