Cancer colorectal: «C’est important d’avoir un mois où l’on sensibilise»
Nous sommes en plein Mars Bleu, une opération dédiée à la lutte contre le cancer colorectal. Chaque année, 1’700 personnes décèdent de cette maladie en Suisse. Un dépistage précoce permet de très bonnes chances de guérison. Le spécialiste en oncologie digestive Arnaud Roth, nous en dit plus.
«S’il y a des gens dans la famille qui ont eu une tumeur colorectale avant 50, nous recommandons un dépistage et selon l’arbre généalogique, nous pouvons aller chercher des mutations génétiques», explique le Professeur Arnaud Roth. Il explique l’importance de ce mois dédié à ce cancer et à son dépistage: «Tout le monde a ses préoccupations. Alors, pour les grandes pathologies cancéreuses, c’est important d’avoir un mois où l’on sensibilise. On sait que pour le dépistage du cancer colorectal, c’est de faire une coloscopie à 50 ans, puis de la répéter tous les dix ans.»
L'âge, premier facteur de risque
Si la coloscopie fait peur, il y a des alternatives: «L’une, c’est de faire des recherches de sang dans les selles. Mais on ne peut pas trouver toutes les lésions avec cette méthode. La coloscopie est le standard. Mais il y a un intermédiaire qui est le coloscanner. Il faut bien être conscient qu’il faut faire la même préparation. Et si l’on trouve la moindre chose, on a droit à la coloscopie.»
Ce cancer touche aussi les femmes, à hauteur de 2 cas sur 5. Mais c’est l’âge qui détermine la prévalence: «Le premier facteur de risque du cancer, c’est l’âge», explique le spécialiste. Toutefois, 2/3 des tumeurs sont traitables et, en cas de maladie métastatique, la survie médiane est de plusieurs années.