Genève

Plus de 200 places d'accueil vont disparaitre au 1er Avril

28.03.2022 18h49 Arnaud Urfer

CP, Sans-abris

Plus de 200 places d’accueil pour sans-abris vont disparaitre au 1er avril. Les structures d’hébergements d’urgence génèrent d’importantes inquiétudes au sein de la ville et des différentes associations. Elles ont tiré la sonnette d’alarme cet après-midi au Passage de l’Armée du Salut. 

577 places allouées cet hiver, c’est le nombre maximum d’hébergements que la Ville a réussi à obtenir aux personnes sans-abris. Mais dans cette situation de pandémie, «pas évident de faire face aux enjeux économiques et sociaux» nous explique la Conseillère administrative, Christina Kitsos. 

Des avis divergents entre la Ville et les communes

L'enjeu se situe entre les communes et la Ville, qui ne parviennent pas à s'entendre financièrement. Les projets n'arrivent pas à être déployés sur le long terme, comme par exemple le foyer Frank-Thomas qui devra fermer en novembre prochain. Pourtant, elles se doivent de collaborer avec le canton en vertu de la loi sur l’aide aux personnes sans-abris (LAPSA). Au 15 avril, c’est 250 personnes qui n’auront plus d’hébergement. La Ville ne disposera plus que de 327 places d’hébergements d’urgence. Et pour le CausE, composé de plusieurs organisations comme l’Armée du Salut, cette situation est inquiétante. 

La Ville dépense chaque année près de 15 millions de francs pour l’ensemble des prestations d’urgence sociale dont 7 versés aux associations actives dans ce domaine. Un projet financier sera présenté par la Ville dès la semaine prochaine pour une répartition solidaire et équitable entre les communes. Une situation qui risque de se complexifier avec l’arrivée des réfugiés ukrainiens.