Genève

André Schneider: «C’est difficile d’être content de ces pertes»

29.03.2022 19h17 Rédaction

Le directeur général de Genève Aéroport détaille les résultats de 2021, présentés ce mardi.

«Juste avant Noël 2020, la variante delta est apparue et les frontières de certains pays ont fermé. Le trafic était équivalent à moins de 10% de celui de 2019 pendant les 6 premiers mois», justifie André Schneider. Genève Aéroport a enregistré 88,9 millions de francs de pertes l’an passé. C’est mieux qu’en 2020, mais cela reste des chiffres rouges. «On a eu quand même plus de trafic et moins de pertes. C’est difficile d’être content de ces pertes. Mais on a pu réduire nos coûts en maintenant un bon niveau de service.»

Le retour à la normale est encore loin. Genève Aéroport tourne à plus de 70% de son trafic en 2019. «Quand on parle avec les compagnies, on voit que cet été se présente plutôt bien. Mais il faut rester lucide, des variantes pourraient revenir à l’automne.»

Des nouvelles perspectives

L’aviation d’affaire était dans le vert en 2021. Cela n’est pas nouveau, mais la réduction du trafic de ligne a pu libérer des créneaux. «Mais il y a aussi des clients qui volent en classe affaire qui ont préféré les vols d’affaires.»

La crise sanitaire a questionné les usages pour l’environnement, dont celui de l’avion. «Nous nous sommes clairement engagés pour réduire l’impact de l’aéroport sur l’environnement. Nous avons aujourd’hui un plan pour être décarbonannés. Nous allons notamment passer à la géothermie pour le chauffage et la climatisation, ce qui va réduire de 70% nos émissions de CO2. C’est un effort, cela ne va pas être facile, mais on va y arriver.»

Autre perspective: l’investissement. André Schneider affirme qu’une planification stratégique est en place. «Un projet moyen prend 8 à 10 ans. C’est pour cela que nous avons lancé le projet de refonte du terminal principal, car nous courons avec les années le risque qu’il soit inutilisable.»

Corine Moinat: dont act

Interrogé sur le départ de Corine Moinat par le Conseil d’État, André Schneider s’est montré… évasif. «La reprise a été faite par quelqu’un qui était au conseil d’administration depuis très longtemps. On a une très bonne collaboration avec le Conseil d’État. J’ai la plus grande confiance en notre conseil d’administration. Il peut y avoir partout des changements, ma fidélité doit rester avec Genève Aéroport.»