Le Municipal accepte la densification aux Charmilles
CM Municipal Ville de Genève
Hier soir, le Conseil municipal de la Ville de Genève a accepté le plan localisé de quartier de la zone «Bourgogne», aux Charmilles. Une trentaine de villas seront remplacées par 8 immeubles, soit 450 logements. L’association des habitants du quartier a d’ores et déjà annoncé qu’elle compte lancer un référendum.
Pour ou contre le plan localisé de quartier aux Charmilles? Les conseillers municipaux de la Ville de Genève ont tranché, c’est oui à la densification du quartier Bourgogne. Un oui porté par la gauche et le Centre: «La construction de nombreux nouveaux logements n’a pas encore mis fin à la pénurie qui frappe le canton depuis des décennies» déplore Anne Carron, conseillère municipale Le Centre. De son côté, la municipale Verte Leyma Milena Wisard Prado soulève: «Ce projet met en avant une densification qualitative avec un parc, qui représente un peu plus de 50% du périmètre».
«On densifie à Genève, mais pour qui?»
La droite, elle, s’oppose au projet: «On va densifier, bétonner, et qu’est-ce qu’on va mettre en-bas? Il y aura des arcades avec rien. Il n’y aura pas de bistro, pas d’activité de quartier, il n’y aura rien. On densifie à Genève, mais pour qui?» questionne Pierre de Boccard, conseiller municipal PLR. Le MCG s’attaque lui aussi au projet: «L’intégration de mille habitants n’est pas préparée : on n’a pas eu d’information ni concernant les écoles, ni concernant d’autres infrastructures» relève Christian Steiner.
«Il s’agit de loger nos enfants»
C‘est la maire Frédérique Perler qui a défendu le PLQ face aux conseillers municipaux: «Il s’agit de loger nos enfants. Il s’agit de loger des personnes qui viennent travailler à Genève». Son discours a fait bondir l’association des habitants du quartier de la Bourgogne, puisqu’elle les accuse de mauvaise foi: «Nous sommes choqués et surpris qu’elle ait tenu de telle propos, puisque nous revendiquons depuis des années d’être entendus, et de rentrer dans un processus de concertation. Or nous n’avons bénéficié que de séances d’information et de réunions, mais elles ne rentraient en aucun cas dans un processus de concertation» raconte Diana Canovas, membre de l’association. Elle défend une autre vision du quartier: «Nous sommes pour le projet de PLQ, mais pas tel qu’il est présenté : avec des immeubles à taille humaine, et qui préservent l’ensoleillement du jardin ou du parc qui est prévu». L’association a transmis une lettre aux conseiller municipaux. Elle promet aussi de lancer un référendum contre le plan localisé de quartier.