Genève

Elizabeth Decrey Warner, la guerre dans le respect

02.04.2022 15h17 Rédaction

Ancienne députée au Grand Conseil, elle a surtout fondé l’Appel de Genève. Une expérience qu’elle raconte dans son livre, «Une femme sur les terres des rebelles.» Extrait de son grand entretien.

1 - Le premier appel

«L’idée, c’était d’engager les groupes rebelles, qu’ils s’engagent à respecter les civils et le droit humanitaire. Il ne s’agissait pas de négocier la paix, mais de négocier le retrait des enfants soldats par exemple. Tout est parti est revenant d’une conférence au Canada, j’ai eu l’idée, mais personne ne voulait en discuter, car l’idée de travailler avec des groupes armés, ça fait peur. J’en ai parlé avec des amis, ils m’ont poussé à me lancer et nous avons marqué les statuts sur une tape en papier.»

2 - Les mines, le premier combat

«Le projet est né d’un constat: les mines antipersonnel n’étaient pas mentionnées dans la convention d’Ottawa. Nous avons donc discuté avec des groupes autour de ce sujet. Il n’y a pas d’argument-type. Un élément important, c’est de revenir à la source de leur prise d’armes.»

3 - À la guerre, comme à la guerre

«On doit chercher l’once humanité chez ces personnes. Il faut se mettre à leur place. Mais notre action ne touche pas à la guerre en elle-même, mais que cette guerre protège les civils»