Genève

Thierry Apothéloz: «On ne veut plus de politique du thermomètre pour les sans-abris»

04.04.2022 20h04 Rédaction

Le ministre genevois de la cohésion sociale se fâche. Il accuse les communes de ne pas faire assez pour lutter contre le sans-abrisme et brandit la menace d’envoyer des factures aux municipalités. Des solutions semblent se dessiner.

«Il y a de quoi être fâché, s’exclame Thierry Apothéloz. Quand, au 1er avril, il fait -5° la nuit et des gens dorment dehors, il y a de quoi être fâché. J’espère bien que les communes ont pu trouver un accord avec la Ville de Genève sur une réouverture des lieux de séjour pour les personnes qui sont à la rue.» Mais pourquoi une telle latence? «J’étais déçu que la mobilisation, qui appartient aux communes, n’ait pas abouti immédiatement. Alors, je me réjouis d’entendre que les apports sont prêts à être signés.»

Des accords communaux attendus

Le conseiller d’État a laissé aux communes un délai à mardi soir pour rendre leurs accords. «Mercredi, je suis prêt à déposer au Conseil d’État un certain nombre d’actes pour que ce dispositif puisse ouvrir dès jeudi. J’aimerais éviter d’envoyer la facture aux communes.» Reste un paradoxe: alors que l’accueil des réfugiés ukrainiens se déroule bien, l’hébergement des sans-abris est à la traine. «C’est une tâche communale, les communes l’ont acceptée en juin dernier. Et le canton permet un accueil médical de ces personnes. Lorsque l’on attribue des tâches communales, il faut les développer.» Thierry Apothéloz assure qu’il souhaite que cet été soit le dernier avec des personnes dormant à la rue. «On ne veut plus de politique du thermomètre pour les sans-abris».