Un accord en ligne de mire pour loger les sans-abri
Hier sur notre plateau, le conseiller d’Etat Thierry Apothéloz exprimait son mécontentement. «Je ne veux plus de politique du thermomètre à Genève», martelait-il. Réunies hier soir, la Ville et l’association des communes genevoises sont parvenues à un accord pour la prise en charge en urgence des sans-abri.
«Nous pourrions déjà ouvrir quelques places graduellement, selon les lieux et les associations, avant d'arriver aux 200 places nécessaires», détaille Christina Kitsos, conseillère administrative en charge de la cohésion sociale.
Pour financer tout cela, il est proposé dans l’immédiat d’aller puiser dans le fonds intercommunal 5 à 6 millions de francs, pour éviter de rentrer dans un système de péréquation… trop long et compliqué à mettre en place. Les communes seront consultées demain soir. « L'objectif sera déjà de voter l'entrée en matière de ce financement, pour avoir les 200 places d'urgence», explique Gilbert Vonlanthen, président de l'Association des Communes Genevoises (ACG).
Vers un dispositif revisité
Il sera aussi question de la pérennisation du dispositif pour l’année 2023. Le président de l’association des communes genevoises espère une entrée en matière de la part des 45 communes. Mais il a aussi des attentes envers le canton, car il manque toujours selon lui le fameux réglement d'application qui soit être élaboré par le Conseil d'Etat.
Parmi les autres préoccupations de Christina Kitsos, rendre plus agile et changer les critères du plan Grand Froid, mais aussi mettre à disposition plus de ressources humaines, car d'après elle, le week-end passé, le financement n'était pas le problème majeur.
L’ACG et la Ville devraient avoir une meilleure visibilité dès demain soir quant à la suite des évènements. La réouverture de 200 places pour sans.abris à genève pourrait prendre plusieurs semaines.