Genève

Valérie Spagna, «entre soulagement et prudence»

05.04.2022 19h37 Rédaction

La directrice du Passage, accueil de nuit de l’armée du Salut, réagit à la pression mise aux communes pour trouver un accord autour de l’hébergement d’urgence.

«Il y a encore beaucoup d’étapes. On va attendre la discussion de demain soir, voir quel montant va être distribué à la Ville de Genève et aux associations pour développer l’hébergement d’urgence», réagit Valérie Spagna. Elle se dit soulagée que les communes mettent la main au porte-monnaie. «On a besoin d’une clé de répartition claire pour que l’hébergement soit pérennisé. Il va falloir aussi développer de nouveaux dispositifs dans différents lieux. C’est important que l’on travaille ensemble.»

Viser les 700 places

Voilà pour les besoins immédiats, mais à long terme aussi il va falloir agir. «Cet hiver il y avait 577 places et elles ont dû fermer. Aujourd’hui l’enjeu c’est d’avoir au minimum 500 places à l’année et de viser 700 places», argumente la directrice du Passage. «Il y a probablement bien plus de sans-abris que 700 personnes. Mais si l’on avance sur ce point, cela sera déjà ça de fait.»

Et nos SDF? «Pas de concurrence»

Autre sujet, la question des réfugiés ukrainiens. «Aujourd’hui, les personnes qui arrivent à Genève comme les sans-abris doivent être hébergés dignement. On ne doit pas les mettre en concurrence. Alors, aujourd’hui on dépasse une étape importante et j’espère que l’on pourra pérenniser l’hébergement d’urgence.»