Genève

Floraison exceptionnelle au Jardin botanique

06.04.2022 18h29 Lucie Hainaut

Jardin botanique Jardin botanique

C’est un événement exceptionnel au jardin botanique de Genève: un doryanthes palmeri est en fleur pour la première fois. La plante originaire d’Australie a mobilisé les soins des jardiniers pendant quarante ans, avant de fleurir. Aujourd’hui, cet impressionnant végétal de 3 mètres 50 de haut attire les foules. 

La nouvelle star du jardin botanique, c’est elle: doryanthes palmeri, une cousine de l’asperge. Depuis quelques jours, les Genevois se pressent pour l’admirer. Le succès de cette plante surprend les équipes du Jardin botanique, qui regardent l’enthousiasme du public d’un très bon œil: «Pour nous, c’est un réel plaisir de voir autant de personnes qui viennent rencontrer cette fleur. Et puis ça permet d’avoir des discours sur la préservation de la nature: c’est une plante qui est menacée, donc ça permet de parler du végétal, des plantes et de l’environnement de manière générale» explique Vincent Goldschmid, responsable des serres des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.

Une espèce en danger

Cette plante est originaire du Queensland, une région à l’Est de l’Australie. Elle est effectivement en danger à cause de l’activité humaine, ce qui rend sa présence dans les jardins botaniques d’autant plus précieuse. À Genève, elle a été semée en 1983. «C’est une plante qui est arrivée sous forme de graine, par le biais de nos index seminum. Il s’agit d’un système d’échange de graines que nous avons entre instituts botaniques à travers le monde. Cette petite graine a été semée dans nos serres de collection, elle a été élevée pendant des années à l’abri du public. Et puis il y a quelques années on l’a plantée dans notre serre tempérée, à la vue de notre cher public» raconte Vincent Goldschmid.

Une floraison unique

Si cette floraison est tellement extraordinaire, c’est parce que le doryanthes palmeri est une plante monocarpique. En clair, elle ne fleurit qu’une fois dans sa vie, comme l’explique Vincent Goldschmid: « Elle va accumuler des réserves pendant de nombreuses années. Et une fois qu’elle aura suffisamment de réserves, elle va pouvoir dépenser de l’énergie pour produire cette inflorescence, et créer une descendance ».

Les Genevois ont encore quelques jours pour observer cette fleur géante. Ensuite, des fruits feront leur apparition: de quoi réjouir les botanistes en herbe du canton.