Genève

12 associations feront recours pour sauver la piste cyclable invalidée

02.05.2022 18h36 Delphine Palma

vélo

Nouvel épisode pour la piste cyclable Plainpalais-Cornavin. Après la décision judiciaire de l’invalider, le recours de l’Etat et son effet suspensif, c’est maintenant au tour d’une dizaine d’associations d’entrer sur la piste. Elles annoncent vouloir déposer un recours commun pour tenter de faire perdurer l’axe pour les vélos.

Elles sont 12 associations présentes devant la presse ce midi. Toutes annoncent vouloir recourir contre la décision du tribunal administratif qui invalide la piste cyclable Plainpalais-Cornavin. Parmi elles, les défenseurs de la mobilité douce qui voient grâce à cet axe un peu plus de sécurité à deux-roues. «Si vraiment, on veut favoriser la mobilité douce, il faut davantage d’infrastructures qui rassurent les usagers, détaille Cenni Najy de Pro Vélo. Ces pistes, justement, sont sécurisantes.»

Urgence climatique

L’axe qui cristallise les tensions ne fait que quelques centaines de mètres. Il s’étend de la place du Cirque, passe par le pont de la Coulouvrenière jusqu’au Terreaux du Temple. Début avril, le tribunal administratif avait jugé que cette bande cyclable devait être rendue à la circulation automobile. L’Etat a déjà annoncé faire recours.

Mais les 12 associations veulent aller plus loin. L’urgence climatique doit prendre le pas sur tous le reste disent-ils. « Comme s’il n’y avait pas une très grave crise climatique, comme si le GIEC n’annonçait pas qu’on avait trois ans pour révolutionner nos moyens d’utiliser la ville, soupire Maitre Laïla Batou qui portera ce recours commun en justice. Nous allons proposer une interprétation en matière d’aménagement conforme à l’accord de Paris. » 

Le front commun qui va déposer ce recours est large. En plus des défenseurs de la petite reine, des associations d’habitants, l’AVIVO ou le club en fauteuil roulant s’associent à cette démarche. Si la voie cyclable est supprimée, les vélos retourneront sur le trottoir, comme c’était le cas auparavant sur le pont de la Coulouvrenière.

Le tribunal administratif avait jugé début avril que l’aménagement cyclable n’avait pas été sans justifier clairement en fonction des différents types de transport qui empruntent cet axe. Le recours de l’Etat ayant un effet suspensif, vélos et voitures se partagent toujours la chaussée de cette rive à l’autre.