Genève

Vers un plafonnement des prix des courses depuis l'aéroport

05.05.2022 16h54 Rédaction / ATS

taxis

A Genève, le prix des courses de taxi depuis l'aéroport devrait être plafonné. Un avant-projet du règlement d'application de la nouvelle loi sur les taxis propose un prix forfaitaire allant de 20 à 30 francs selon la destination. Ce texte est en consultation jusqu'à mi-mai.

"Le principe de fixer un montant maximum pour une course depuis une destination vers une autre destination est fixé dans la loi", a rappelé jeudi Fabienne Fischer, cheffe du département de l'économie et de l'emploi. Elle s'exprimait jeudi matin sur les ondes de la RTS qui a révélé le contenu de l'avant-projet de règlement.

Selon ce document, une course entre l'aéroport et les organisations internationales coûterait 20 francs. Le prix serait de 25 francs pour un trajet au centre-ville sur la rive droite et de 30 francs pour rejoindre le centre-ville sur la rive gauche.

"Une insulte" pour les indépendants

Ces tarifs inférieurs à ceux actuellement pratiqués ne passent pas auprès des chauffeurs. José Goncalves, qui représente le Collectif des Taxis Genevois, un groupement d'indépendants est en colère. « On gagne en moyenne entre 150 et 180 francs la journée de 10 heures détaille le chauffeur. Sur ce prix là, nous avons toutes les charges, donc ce n’est pas tenable. Cette idée est pratiquement une insulte et une non reconnaissance de la souffrance du secteur. »

Taxiphone, qui  représente la moitié des chauffeurs genevois, est plus modéré. Le principe du forfait est bon estime la compagnie à travers son avocat, maître Jacque Roulet. Mais le problème, ce sont les montants avancés.  « On ne peut pas imaginer une course payée 20 Chf, alors que le chauffeur doit être payé minimum 23 Chf/heure en tant que salarié. Le tout avec le prix de l’essence qui prend l’ascenseur. Il y a une certaine incohérence avec la manière de faire. »

A la recherche d'un consensus

«On attend aujourd'hui les prises de position des professionnels et des usagers pour fixer dans le règlement les tarifs qui seront finalement décidés', répond Mme Fischer. Si je sollicite des avis, c’est pour en tenir compte. Je vais essayer de faire une synthèse et de voir comment arriver à un règlement accepté de manière consensuelle par tous les acteurs. » 

La consultation se poursuit jusqu'à la mi-mai. La nouvelle loi, qui a été votée en janvier par le Grand Conseil, ainsi que le règlement d'application ne devraient pas entrer en vigueur avant début juillet, au mieux.