La grève féministe joue la carte de la désobéissance légale
Le collectif genevois de la grève féministe, a trois semaines de son rendez-vous dans les rues, a choisi de ne pas demander d’autorisation de manifester. Une simple annonce aux autorités a été faite comme cela fut le cas par les organisateurs du défilé du 1er mai. Une provocation formelle pour défendre un droit fondamental.
Une vague violette dans les rues qui réunit des milliers de personnes, comme en 2019, nécessite tout un dispositif sécuritaire pour éviter tout débordement et ne pas entraver les secours éventuels au reste de la population. Voilà pourquoi les autorités exigent une demande d’autorisation. Le collectif de la grève féministe a choisi cette fois de s’en passer.
Le collectif a donc annoncé sa manifestation pour éviter les abus qu’il a constaté lors de précédents rassemblements comme des contraventions zélées ou des amendes déguisées en émoluments administratifs.
Une désobéissance légale pour le collectif qui coopère toutefois avec les autorités. Contactées, ces dernières estiment qu’il s’agit d’un effet d’annonce sur la forme, mais que sur le fond la demande est traitée normalement car en cas de débordement, la responsabilité pour les organisateurs peut être très lourde.
Il y aura donc du violet dans les rues le 14 juin, avec un programme de revendications qui s’épaissit un peu plus chaque année.