Variole du singe: la Pre Alexandra Calmy tempère
Le premier cas de variole du singe a été détecté à Genève hier. Depuis plusieurs jours, son mode de transmission est au cœur des interrogations des experts. Les communiqués officiels avancent les relations sexuelles entre hommes comme potentiel facteur de transmission.
La Professeure Alexandra Calmy, responsable des consultations VIH aux HUG, tempère sur les interprétations rapides qui se diffusent autour de la variole du singe. Dans sa forme endémique, les modes de transmission de ce virus sont connus, rapporte la Professeure qui mentionne les contacts rapprochés et intimes (salives, draps, voies respiratoires) notamment.
La médecine pas aussi confiante que l'Etat
Dans un communiqué du Conseil d’Etat genevois, les rapports homosexuels sont ciblés: «les personnes avec plusieurs partenaires sexuels, y compris les hommes ayant des rapports avec des hommes, semblent présenter un risque supplémentaires de transmission». Alexandra Calmy ne semble pas si catégorique: «que ça se transmette durant un rapport sexuel, certes, que ça se transmette au sens restreint d’une maladie sexuellement transmissible, par le sperme par exemple, je crois que l’on n’a pas assez d’éléments pour l’affirmer».
La Professeur affirme que l'hôpital est en train d'investiguer pour savoir si la transmission de la variole du singe est liée à la fréquence des rapports sexuels ou s’il y a un autre mode de contamination qu'y doit être approfondit.
«Il y a probablement une transmission durant des rapports sexuels. Pourquoi et dans quelles conditions, aujourd’hui on ne peut pas le dire.»
La professionnelle de la santé précise qu'il n'y a pas, aujourd'hui, de quoi s'inquiéter fortement au sujet de ce virus. Elle souligne qu'à ce stade, la rhétorique utilisée doit être soignée lorsque l'on parle de la variole du singe pour «éviter les stéréotypes».