Genève

Inauguration d'un nouvel accès au lac pour les baigneurs à Genève

30.05.2022 13h15 Lucie Hainaut avec ATS

Plage Nautica Plage Nautica

Une population genevoise toujours plus nombreuse profite des rives du lac Léman, l'été, à Genève (photo d'illustration).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

La population genevoise peut profiter d'une plage de galets supplémentaire au coeur de la ville. Situé sur la rive droite, dans le parc William-Rappard, le lieu de détente a été inauguré lundi. L'endroit a aussi été renaturé et le port Nautica, à proximité, a été réaménagé.

Les travaux se sont déroulés durant les hivers 2020 et 2022. Leurs coûts se sont élevés à 350'000 francs pour la plage et à 80'000 francs pour le port, indique le département du territoire dans un communiqué. La nouvelle plage offre 130 mètres de nouveaux accès à la baignade: «C’est un nouvel accès au lac sur la rive droite qui est donné à la population genevoise. De plus en plus les gens veulent aller dans des lieux de fraîcheur, et c’est bien normal. On estime qu’avec le réchauffement climatique, Genève d’ici la fin du siècle, connaîtra des températures équivalentes à celles du Sud de l’Italie» explique Antonio Hodgers, conseiller d’État en charge du territoire.

Une plage pensée pour la végétation

La plage a été pensée pour les baigneurs, mais aussi pour la végétation. Car avant les travaux, l’espace était colonisé par des plantes envahissantes, comme la renouée du Japon. Le directeur des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève a tout de suite été emballé par le projet: «L’État est arrivé avec une proposition de renaturer toute cette partie de la plage, et de la mettre à disposition du public. Donc en faisant ces travaux ils ont ouvert le site, ils ont enlevé ces plantes envahissantes et ils ont installé des espaces qui permettent de cultiver des plantes lacustres» détaille-t-il.

Sensibiliser les Genevois à la biodiversité

La parcelle appartient aux Conservatoire et jardin botaniques. Ils ont planté de la végétation lacustre comme la menthe aquatique ou l’iris des marais, une fleur native de Suisse. L’espace leur permet aussi de faire de la sensibilisation auprès des Genevois: «Ici c’est une sorte d’exemple, c’est-à-dire qu’on prend un risque en mettant à disposition la plage pour le public et à côté de ça on a un espace sauvage et avec ce contact on espère que le public refera du lien avec la nature» s’enthousiasme le directeur. 

Cet aménagement vient compléter le dispositif genevois d'accès public au lac. D'année en année, une population toujours plus nombreuse profite des secteurs de baignade des rives du Léman, rappelle le département du territoire. Une tendance qui a été renforcée par les périodes de canicules toujours plus fréquentes.

/ATS