Genève

Suite du procès des marchands de sommeil

01.06.2022 18h52 Rédaction

marchand sommeil

Le réquisitoire du premier procureur a été assez succinct, mais avec des peines de prison pour deux des trois prévenus. Pour la petite sœur de la principale accusée, ce sont 90 jours amende qui ont été requis. 


Le premier procureur Adrian Holloway a demandé 3 ans de prison dont 18 mois ferme pour le mari, accusé d’avoir été le complice de son épouse. Pour cette dernière, il requiert une peine de 4 ans de prison et 5 ans d’expulsion de territoire.  Il estime que cette dame n’a aucune considération pour autrui et pour ses victimes. «Elle les méprise, a-t-il dit, ils sont des moins-que-rien à ses yeux. Juste bons à vivre avec des punaises de lit». 

Des propos qui résonnent avec les plaidoiries des avocates et avocats partie plaignante. Pendant cinq heures, les situations précaires des diverses personnes lésées ont été décrites, mais aussi le mécanisme bien huilé de ce couple de vietnamiens: «Tout un système a été mis en place, basé sur la vulnérabilité des personnes et sur le profit», rapporte Me Claire Dechamboux. 
Pour les 10 avocats de la partie plaignante qui se sont relayés, les explications de la principale prévenue sont sans queue ni tête et sa responsabilité ne doit être diluée sous aucun prétexte. 

Place à la Défense

La Défense est entrée en scène peu avant 17:30 ce soir, avec une première plaidoirie de Me Yaël Hayat. Elle estime que sa cliente a été diabolisée dans cette histoire, qu’elle est l’incarnation malgré elle d’une injustice de masse: à savoir la pénurie de logement mais aussi la clandestinité . Elle a rappelé que l’entassement de certaines personnes n’est pas de l’initiative de sa cliente. 

Les plaidoiries se poursuivent encore derrière moi. Sauront-elles convaincre le tribunal correctionnel? Un verdict devrait être rendu dans les jours à venir.