Genève

Le centre funéraire de Saint-Georges va subir une grande rénovation

03.06.2022 12h30 Vincent Ulrich

Four crématoire

Les installations du centre funéraire de Saint-Georges sont obsolètes et leur modernisation est nécessaire, constate le Conseil administratif de la Ville de Genève. L'exécutif va demander au Conseil municipal l'ouverture d'un crédit de 35 millions de francs pour mener à bien les travaux, dont l'achèvement est prévu fin 2025.

Construit dans les années septante, le centre funéraire ne répond plus aux normes, tant sur le plan de la consommation énergétique qu'au niveau de l'accueil des familles endeuillées, dont les attentes ont évolué, a expliqué vendredi devant les médias la conseillère administrative de la Ville de Genève Christina Kitsos.

Les carences du site sont d'ailleurs cruellement apparues lors de la pandémie de Covid-19. Durant cette période, le centre funéraire a connu des moments particulièrement difficiles qui ont pu être surmontés grâce à l'aide des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et au soutien des pompiers du Service d'incendie et de secours (SIS).

Facture d'électricité

L'an dernier, le centre funéraire de Saint-Georges s'est occupé d'environ 3200 défunts. Une grande majorité de ces défunts ont été incinérés. Le site dispose actuellement de trois fours qui fonctionnent à l'électricité. Il est prévu de les remplacer par des équipements qui utilisent le gaz.

Un changement qui devrait permettre de réduire considérablement la facture d'électricité du centre funéraire. Ce dernier est le quatrième plus grand consommateur d'électricité en Ville de Genève, a rappelé la conseillère administrative Frédérique Perler, du département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité.

Cérémonies laïques

Outre le passage au gaz pour les fours, la rénovation du site prévoit aussi la construction d'une centrale photovoltaïque qui couvrira 40% des besoins en électricité du centre funéraire. Au niveau du chauffage, un système de récupération de la chaleur des fours sera mis à place.

L'accueil des familles et des proches des défunts va également être amélioré en tenant compte de l'évolution des moeurs. Aujourd'hui, la moitié des cérémonies n'a pas de caractère religieux, a souligné Mme Kitsos. 35% de ces cérémonies se déroulent sous la forme d'un recueillement musical et 15% sont laïques.

/ATS