Genève

Fin d'Uber à Genève, des chauffeurs sur le carreau

07.06.2022 18h14 Gilles MIELOT

redc

Depuis ce week-end, Uber a cessé ses activités à Genève. Après l’arrêt du Tribunal fédéral vendredi qui a donné raison au canton et considère les chauffeurs comme des salariés , ils sont plusieurs centaines à avoir perdu toute activité du jour au lendemain. Beaucoup se retrouvent sans ressources et sans espoir.

À Genève, près de 1'200 chauffeurs de taxi indépendants ont dû cesser toute activité du jour au lendemain. Une catastrophe pour beaucoup de familles qui ont tout perdu et qui n'ont pas eu le temps de se retourner. 

Considérer les chauffeurs comme des salariés visait à limiter la précarisation du métier et mettre fin à une concurrence jugée déloyale, mais la suspension des activités d’Uber du jour au lendemain a aggravé la situation. Pour Vincent Maitre, avocat et conseiller national, ils auront du mal à faire reconnaitre leur statut de salarié pour toucher le chômage.

Bras de fer

Les autres applications de VTC à Genève n’ont pas résisté aux complications administratives ou au Covid. Le chant du cygne pour Uber en terres genevoises pourrait aussi avoir raison d’autres activités numériques qui mettent en relation un client et un prestataire.

Fabienne Fischer, la ministre de l’Économie qui a reçu une délégation de chauffeurs ce matin a précisé que Uber devait assumer son rôle d’employeur en formalisant les contrats de travail et en les affiliant aux assurances sociales. Un bras de fer entre un canton suisse et une multinationale américaine, et un sort incertains pour des centaines de chauffeurs.