Animaux de compagnie: les adoptions en hausse, les abandons aussi

Avec le Covid, le nombre d’animaux de compagnie a augmenté d’un tiers. La demande est forte et une liste d’attente est même en place à la SPA de Genève. Mais dans le même temps, avec l’inflation et le retour de l’été, les abandons repartent à la hausse. 

Au refuge SOS Chat de Meyrin, ils sont une centaine en attente d’un foyer. Abandonnés ou venus de la rue, ils sont pris en charge et suivent, pour certains, des soins. Pourtant, le délai d’attente n’est pas le même pour tous. Garfield, 5 ans, attend depuis quelques semaines d’être accueilli dans un nouveau foyer. À l’inverse, les chatons font fureur. «Dès que je reçois de nouveaux chatons, on m’envoie 50’000 demandes», exagère la présidente de l’association, Valérie Dérivaz

Des coûts de plus en plus élevés

Selon elle, les vieux chats, les asociaux et ceux qui sont malades remportent moins de succès et doivent attendre de longues semaines avant de trouver preneur. Mais si la demande augmente, l’offre aussi. Premier facteur, la hausse des prix. Les frais médicaux sont en augmentation, les assurances maladie pour animaux ne sont pas soumises à un fonds de solidarité et l’inflation est de la partie. Pourtant, des solutions existent: «Pour des personnes inscrites à l’Hospice général, il y a une prise en charge des frais de croquette et des soins», rappelle Valérie Dérivaz. Pourtant, les abandons augmentent, chez nos voisins français la hausse est d’environ 7%. 

Le retour des beaux jours est également synonyme d’une hausse des retours à la case départ. «Je ne sais pas pourquoi, mais les allergies et les départs en vacances doivent avoir leur influence.» Et pendant ce temps, les chattes sont en chaleur et les naissances continuent, même dans la rue. Si vous croisez un chat errant, il est recommandé de l’emmener dans un refuge, où il sera stérilisé et domestiqué.