Grève féministe: quelle organisation pour les examens à l'UNIGE?
Pas d’examens le 14 juin, jour de la grève féministe: c’est la décision prise par la direction générale du secondaire II. Dans les collèges, les écoles de culture générale et les centres de formation professionnelle, les directions ont reçu pour consigne d’éviter de prévoir des épreuves ce jour-là. Du côté de l’Université en revanche, aucune communication officielle n’a été faite.
Passer ses examens, ou participer à la grève féministe du 14 juin? Pour certains étudiants de l’Université de Genève, le rectorat devrait prendre une position claire sur le sujet. C’est le cas par exemple de Neila, étudiante en sciences politiques: «Je crois que c’est impératif pour l’université de permettre aux étudiants et étudiantes d’exercer leur choix d’aller manifester pour des causes qui leur tiennent à cœur». Noah étudie le droit. Il considère qu’en ne libérant pas les étudiants ce jour-là, l’université les met face à un dilemme cruel: «Le fait de mettre un examen obligatoire qui décide de tout notre futur le jour d’une grève, ça restreint notre liberté d’expression parce que du coup ça met un choix très compliqué pour les gens. À savoir de se demander si on va montrer notre soutien, ou si on met toute notre carrière en danger juste pour une journée de grève».
Trouver une voie médiane
Certains étudiants soulignent les contraintes inhérentes aux examens, et proposent des alternatives. C’est le cas par exemple de Caroline, qui étudie la psychologie: «Étant donné que la marche a lieu en fin de journée, est-ce qu’on ne mettrait pas par exemple des examens que le matin, et on laisserait l’après-midi de libre pour laisser les gens manifester?» suggère la jeune femme.
«quasiment pas d’examens»
Si les examens peuvent théoriquement avoir lieu le 14 juin, Micheline Louis-Courvoisier, vice-rectrice à l’UNIGE, a tout de même pris les devants. Elle a fait une recommandation aux facultés: «Nous sommes intervenus auprès des doyens et doyennes, pour leur demander de faire le moins d’examens possibles le 14 juin. On n’a pas demandé de renoncer à tous les examens parce qu’on sait qu’il peut y avoir une infrastructure extrêmement compliquée pour les examens. Ils et elles ont été très réceptifs, donc je crois qu’il n’y aura quasiment pas d’examens ce jour-là» explique-t-elle.
La grève féministe rassemble des femmes dans toute la Suisse. Elles demandent entre-autre la fin des inégalités salariales, des rentes AVS suffisantes et la reconnaissance de la charge que représente le travail domestique. À Genève, le cortège partira de la Place Neuve à 18h.