Bol d'Or Mirabaud, un dispositif de sécurité à la pointe
12/06/2021, Genève (SUI), Bol d'Or Mirabaud 2021
Le canon du Bol d’Or Mirabaud tonnera à 10h demain matin pour le coup d’envoi de cette régate mythique: ils seront 438 voiliers à franchir la ligne de départ. Mais une course de cette ampleur nécessite un dispositif de sécurité important, et une coordination sans faille entre l’organisateur, les polices cantonales et les sections de sauvetage bénévoles. Point de situation sur les derniers préparatifs.
C’est l’heure des vérifications finales à la Nautique: ordinateurs, téléphones et écrans sont installés pour coordonner la sécurité du Bol d’Or. Nom de code du dispositif: Porto Central. C’est depuis cette salle que sont pris en charge les signalements donnés par des bénévoles, les Portos. Yann Pétremand, président du Bol d’Or, explique: «Les Portos, ce sont des bénévoles répartis sur une vingtaine de bateaux moteurs, qui quadrillent tout le lac. Chacun a un secteur de référence où il est là à titre d’observateur pour annoncer des sinistres, mais aussi pour être à disposition des navigateurs en cas de difficulté». À l’annonce d’un accident, Porto Central coordonne les informations avec les différentes entités de Police et de sauvetage, en fonction du lieu du sinistre.
Les polices cantonales en renfort
Car la Nautique n’est pas seule à assurer la sécurité de la régate: les polices cantonales sont elles aussi mobilisée pour l’événement. «Pour cette manifestation, il y a un poste de commandement qui est dédié uniquement à la gestion sécuritaire de l’événement. Il va de soi que ce poste de commandement peut se transformer en poste de commandement de crise en cas de problème majeur, comme par exemple si un orage survient. S’agissant du personnel sur le terrain, il y a évidemment une collaboration avec la police vaudoise, la gendarmerie française, les pompiers du côté de la France et du côté de Genève, ce sera la police de la navigation» détaille Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police genevoise.
La SISL assure la surveillance du lac
À cela s’ajoutent les 34 sections de la Société Internationale de Sauvetage du Léman, soit 2200 bénévoles sur tout le pourtour du lac. L’une d’elle, la Belotte-Bellerive, s’entraîne une dernière fois avant le Bol d’Or. Car les 5 sections genevoises sont mandatées par l’État de Genève, en soutien à la police cantonale: «On sera surtout au départ, pour la zone d’exclusion, afin de s’assurer que personne n’entre dans la zone de départ. Après on doit assurer une surveillance pendant tout le long de l’événement depuis notre local, et être capable d’intervenir pour soutenir les navigateurs. Le plus souvent on assiste les personnes épuisées, on les aide à retourner à leur port de départ. Dans les cas exceptionnels, ça arrive qu’on récupère des personnes qui sont tombées à l’eau à la suite de chocs, ou d’autres événements dus à la météo» précise Bryan Trachsel, Membre de la Société Internationale de Sauvetage du Léman (SISL). Une mission qui correspond aux activités habituelles des sections de sauvetage, qui viennent en aide aux navigateurs sur le lac toute l’année.
Les prévisions météo, point clef de la sécurité
Qui dit sécurité dit attention toute particulière aux conditions météorologiques, pour préparer au mieux la course. Une tâche qui revient à MétéoSuisse: «On fait une prévision pour le Bol d’Or, pour le samedi et le dimanche. Il s’agit de faire la prévision la plus détaillée possible pour permettre aux navigateurs de bien envisager les conditions sur le lac. Éventuellement de prévoir des situations un peu délicates comme des orages, à l’instar de ce qui s’est passé en 2019. Ce qui ne devrait pas être le cas cette année» explique Lionel Fontannaz, Prévisionniste à MétéoSuisse. Malgré tout ce dispositif, c’est aux navigateurs et surtout aux skippers que revient la responsabilité de leur équipage: s’assurer que tout le monde est en forme, suivre la météo, avoir un matériel de sécurité fonctionnel à bord, et bien connaître son voilier. Histoire de mettre les voiles sereinement, et éviter de se retrouver le bec dans l’eau.