Genève

Fermeture des terrasses: les riverains montent au front

16.06.2022 17h52 Denis PALMA

red fac

La guerre du bruit fait rage en Ville de Genève. Face aux restaurateurs qui demandent la prolongation des terrasses à 1h le jeudi, les riverains des Grottes et de Blanvalet montent au front pour défendre la fermeture des terrasses à minuit en semaine. 

Blanvalet aux Eaux-Vives : sur 200 mètres de rue, 13 bars et restaurants. Au milieu de cette forte concentration, les habitants du quartier se battent depuis 2007 contre les nuisances sonores. Pour Mireille et Dalila, le nouveau règlement qui ferme les terrasses à minuit la semaine et à deux heures le week-end est déjà une concession. Une heure de plus le jeudi, il n’en est pas question : «le jeudi, nous sommes encore dans la semaine. Il faut se lever le matin pour aller emmener les enfants à l'école ou aller travailler. Donc, non nous n'y sommes pas favorable», lâche fermement Dalila El Mansour, membre du collectif des résidents de la rue Henri-Blanvalet. 

Pas les moyens de déménager 

Et à celles et ceux qui leur recommandent de déménager pour fuir les nuisances voici leur réponse : «Je vit dans mon appartement depuis 40 ans, je n'ai aucune chance de trouver quelque chose d'équivalent ailleurs», explique Mireille Roy, membre également du collectif des résidents de la rue Henri-Blanvalet. 

Les Grottes pour une fermeture des terrasses à 23h

Aux Grottes où les problèmes de nuisances sonores sont aussi récurrents, on prévient : le nouveau règlement est un compromis qu’il faut appliquer. Car à choisir, les habitants du quartier voudraient réduire encore la voilure. «Les gens que je connais préfèrerait une fermeture des terrasses à 23h plutôt qu'à minuit», indique Marcel Perrin, membre de l'association des riverains de la place des grottes.   

Une pétition et une résolution à traiter dès l'automne  

Le département de la sécurité et des sports de la ville de Genève n’a pas l’intention de faire machine arrière. Mais avec une pétition à traiter et une résolution du PLR déjà dans les tuyaux, ce débat reviendra à l’automne prochain Conseil municipal.