Uber: Mauro Poggia veut mettre fin au «flou de communication»

Le président du Conseil d’État, ancien chef du département de l’emploi, initiateur du combat pour la régularisation de la société Uber à Genève, a l’intention de venir à la rescousse de Fabienne Fischer en charge du dossier Uber. 

L’épineux dossier Uber s’invitera demain en séance du Conseil d’État, confirme son président sur Léman Bleu. Face à l’annonce d’une manifestation des taxis pour jeudi et le mécontentement des chauffeurs Uber, Mauro Poggia appelle ses collègues à entourer Fabienne Fischer, conseillère d’État en charge de la question, pour mettre fin au «flou de communication» et rétablir un «discours clair». 

«Il ne faut pas laisser penser que d’un côté un département travaille selon ses vues et que d’un autre, le Conseil d’État n’est pas au courant» 

Voilà un tacle polissé à l’égard de celle qui gère seule le conflit qui oppose l’État, Uber et les milieux professionnels du taxi depuis le 3 juin. Ce qui devait être une victoire de l’État et des taxis face à Uber a rapidement tourné au vinaigre il y a une semaine. L’accord secret passé par les autorités avec le géant californien a permis à Uber de reprendre ses activités selon les nouvelles règles en vigueur, mais la démarche suscite la colère côté taxi. 

Mauro Poggia n’a pas encore pris connaissance de l’accord

«Je comprends le mécontentement des chauffeurs de taxi, ils ne sont pas convaincus que l’État a la détermination de faire respecter la loi. Mais aujourd’hui la justice a tranché, il n’y a pas de raison que l’État fasse de concession», veut rassurer Mauro Poggia. Il appelle à «faire preuve de patience» et assure que «tout va se régler ces prochaines semaines».

Fait surprenant, Mauro Poggia confie que l’accord que Fabienne Fischer a négocié n’a pas encore été porté à sa connaissance. Nul doute que de nombreuses clarifications seront demandées demain à la conseillère d’État.