Genève

Mauro Poggia sur le crack aux Pâquis: «il faut protéger ce lieu»

21.06.2022 17h52 Rédaction

Mauro Poggia

L’État se dit concerné par la problématique du trafic de drogue et refuse d’y voir une impasse, malgré la difficulté à endiguer le fléau. 

L’arrivée de cette nouvelle drogue à Genève crée un défi supplémentaire pour les autorités locales. Le caractère addictif du crack le rend très recherché par les consommateurs et accroît le trafic et le deal de rue. Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge de la sécurité (DSPS) réagit: «Les Pâquis déjà connus pour être un lieu problématique du deal de rue et de stupéfiant aujourd’hui sont confrontés à une population de consommateurs qui elle aussi devient problématique».

«La police est là»

Maura Poggia est catégorique: «On ne peut pas être partout en tout temps». Le préau de l’école primaire des Pâquis a souvent été un problème signalé par la population. Sa fermeture a même été envisagée il y a quelques années, mais les réticences de la Ville de Genève l’en avaient empêchée. L’argument qui a prévalu détaillait que les préaux sont aussi des lieux de rencontre et d’activités saines pour les plus jeunes.

Pour le conseiller d’État, il faut «protéger ce lieu», et intervenir là où les dealers agissent. Une intervention se complique lorsque les potentiels chemins de fuite sont multiples, comme c’est le cas au cœur des Pâquis, précise Mauro Poggia.

Le problème de la drogue n’est pas facile à endiguer d’autant plus que le deal de rue ne représente que la pointe saillante de l’iceberg: «Dans la rue ce ne sont pas les grands trafiquants, ce sont les petits dealers qui sont au bout de la chaine, en contact avec le consommateur». Selon le conseiller d’Etat, la justice ne règle pas tout, leur arrestation n’entraîne que des peines légères avec une remise en liberté rapide.

Face à une impasse? 

Mauro Poggia refuse de voir une impasse: «Il faut intervenir comme c’est le cas». Il esquisse des solutions en mettant en place des processus dans lesquels les polices municipales seraient davantage mises à contribution. «Il ne faut pas baisser les bras. […] le deal de rue a toujours été dans la cible des activités déterminées comme prioritaires par le Ministère public et le canton.». lance-t-il.