Genève

Militants agressifs: l'UNIGE règle l'affaire par le dialogue

22.06.2022 12h34 Rédaction / ATS

UNIGE Le mois dernier, les militants de la cause trans avaient empêché la tenue, d'une conférence d'un professeur français à l'UNIGE. (photo d'illustration)

Les militants de la cause trans qui avaient empêché la tenue, le mois dernier, d'une conférence d'un professeur français à l'Université de Genève ne devront pas s'expliquer devant la justice. L'alma mater, qui avait annoncé vouloir porter plainte juste après l'incident, a finalement jugé plus opportun de régler cette affaire par le dialogue.

Des discussions ont eu lieu avec la CUAE, le syndicat étudiant qui avait demandé que la direction de l'UNIGE renonce à saisir les tribunaux, révèle le directeur de la communication universitaire, Marco Cattaneo à watson. Ces échanges ont permis de rappeler les valeurs intangibles de l'université, indique mercredi le service de presse de l'institution, confirmant des informations de divers médias.

Aucune concession du côté du Rectorat

L'UNIGE ne transigera pas en ce qui concerne le respect de la liberté académique. Elle estime que tout texte doit pouvoir être étudié et débattu. Elle dénoncera également toute forme de violence dans ses murs et luttera contre les discriminations. Elle ne dérogera pas de cette ligne.

Le mois dernier, le professeur Eric Marty avait été invité par le département de français de l'UNIGE à présenter son livre "Le Sexe des Modernes. Pensée neutre et théorie du genre". Il n'avait cependant pas pu s'exprimer en raison de l'irruption dans la salle d'une trentaine de militants qui l'accusaient de transphobie.

Ces personnes avaient déchiré les notes du professeur. Elles avaient aussi déployé une banderole et hurlé des slogans. La conférence du professeur Marti avait finalement été annulée. Dans un premier temps, l'UNIGE avait réagi en annonçant vouloir porter plainte pour contrainte et violation de domicile.