Genève

Le gouvernement s'attaque à l'absentéisme dans l'administration

22.06.2022 15h45 Rédaction / ATS

Fontanet

L'Etat de Genève veut lutter contre le fort taux d'absentéisme au sein de son administration, un taux plus élevé que celui relevé dans les autres administrations publiques suisses. Le gouvernement cantonal a annoncé mercredi un train de mesures qui doit permettre de diminuer les absences de 20% à l'horizon 2027.

Actuellement, le taux d'absence maladie dans l'administration genevoise est de 5,4% et il connaît, de l'aveu même du Conseil d'Etat, 'une tendance à la hausse préoccupante, que la pandémie a encore renforcée'. Chaque jour, plus de 1000 fonctionnaires ne sont pas à leur travail pour des raisons de santé.

«On ne peut pas régler la question de l'absentéisme en la traitant avec les moyens du bord»

La conseillère d'Etat en charge des finances, Nathalie Fontanet, constate que le taux d'absentéisme est anormalement élevé à Genève, en comparaison aux autres cantons suisses. La grande argentière du canton détaille les quatre axes sur lesquels l'Etat agira pour tenter de baisser les absences. Elle met toutefois en garde face à la difficulté de la problématique: «L'absence dépend de très nombreux facteurs. On ne peut pas simplement dire que l'on ne veut plus d'absence et puis toutes les personnes qui sont malades doivent revenir.»

Ces absences coûtent chaque année à l'Etat-employeur 100 millions de francs. Afin d'inverser la tendance et réduire l'ampleur du phénomène, un plan d'action a été mis sur pied. Son objectif est d'obtenir une diminution de 20% des absences d'ici à 2027, soit de passer d'un taux de 5,4% à 4,4%.

Pour y parvenir, 27 mesures ont été identifiées, dont la moitié sont nouvelles. Parmi celles-ci, par exemple, une gestion préventive des risques de burn-out ou l'élaboration de chemins de carrière pour les métiers dont l'exercice devient difficile avec l'âge. Il est aussi proposé un meilleur suivi des absences.

Dans un communiqué, la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet relève la nécessité de s'attaquer à l'absentéisme. 'Il est aujourd'hui urgent d'agir pour éviter' une dégradation de la situation. Dans un premier temps, il s'agira de stopper la croissance du nombre d'absences, puis de le diminuer progressivement.