Un journaliste Bangladais menacé de renvoi

Sunil C. a fui son pays il a dix ans à la suite de menaces de la part du pouvoir. Malgré son insertion, il pourrait être expulsé le 11 juillet prochain.

Ils étaient une cinquantaine ce midi devant l’Hôtel de ville genevois, à appeler à l’aide pour Sunil C. Ce journaliste est arrivé dans notre pays il y a dix ans, échappant aux menaces lancées par le gouvernement bangladais. Depuis huit ans, il travaille comme plongeur pour la Brasserie Lipp. «C’est quelqu’un de très sérieux et disponible», explique l’assistant de direction de l’établissement.

Même son de cloche chez ses camarades du Bangladesh Club Geneva. Les éloges ne manquent pas. Mais voilà, le 11 juillet prochain, il pourrait quitter le sol helvétique. «Ma vie est menacée si je reviens au Bangladesh, explique-t-il par téléphone. Les policiers savent où j’habite et sont prêts à intervenir». 

Pas d’issue pour le moment

Son avocate, Me Sophie Bibillier, rappelle que son client n’a ni dette ni casier judiciaire et dénonce «un acharnement judiciaire». Pour elle, le Conseil d’État doit se saisir du dossier. Pour l’instant ce dernier est indécis. «Ce n’est pas parce que le sujet est accaparé par des politiques (le PS Genevois soutien ouvertement le journaliste, NDLR) que la loi ne s’applique pas, décline Mauro Poggia. Nous avons reçu de nouveaux éléments et nous agirons en conséquence.»

De leur côté, les militants en faveur du journaliste ne veulent rien lâcher. Une pétition a même été lancée pour espérer faire bouger les lignes. Plus de 730 personnes l’ont déjà signée.