Genève

Le salaire minimum, un frein aux jobs d'été?

24.06.2022 18h20 Denis PALMA

rédaction

L’instauration du salaire minimum est une entrave aux jobs d’été, estime le MCG. Le parti propose dans un projet de loi pour y déroger. Objectif : continuer à développer ces premiers emplois pour les jeunes du canton. Ce projet de loi est inutile, réagit le parti socialiste. 

Trop d’entraves à la création de job d’été

Tirer des câbles ou préparer des repas. Ces petits jobs sont très prisés durant la période estivale par les jeunes. Mais depuis 2020, ils sont soumis la loi sur le salaire minimum. Toutefois, il existe quelques exceptions : le salaire minimum ne s’applique pas aux apprentis, au stage de formation ou d’insertion, aux mineurs, aux étudiants de plus de 18 ans qui effectuent une activité dans un secteur couvert par une convention collective de travail.Pour le MCG, ces exceptions ne vont pas assez loin. Les contraintes à l’embauche de jeunes pour des jobs d’été sont encore trop nombreuses. «Il y a trop d’entraves et de conditions à la création de job d’été. Ces jobs sont une bonnes manière de leur montrer ce qu’est le travail et cela participe à leur insertion sociale», estime le député MCG Daniel Sormanni. 

Un projet de loi MCG qui n’apporte rien

Pour le parti socialiste, ce projet de loi MCG n’apporte rien, si ce n’est de créer davantage de précarité. «Aujourd’hui, il y a beaucoup de demande de main d’œuvre notamment dans la restauration et ces jeunes sont prêts à travailler. Je ne vois pas pourquoi il faudrait baisser les conditions salariales», argumente le député socialiste Romain de sainte Marie. 

Loi sur le salaire minimum protège les jeunes 

La nouvelle loi est-elle un frein à l’accès au marché de l’emploi pour les jeunes ? Rien ne le prouve. Au contraire. «On a aucun indice que nous montre une difficulté des jeunes pour accéder au marché du travail. Au contraire, la loi sur le salaire minimum les protège de situations abusives», explique Christina Stoll, directrice de l’OCIRT. 

Ville de Genève, un modèle 

Modèle d’employeur en matière de job d’été, la ville de Genève : Elle rémunère 150 jeunes de 15 à 22 ans durant 3 semaines l’été à 23 CHF de l’heure y compris pour ceux qui n’ont pas encore atteint leur majorité.